Ce n’est pas pour rien qu’on nous serine constamment que – quelle chance nous avons! – nous vivons dans une partie du monde servie par une presse libre et indépendante.
Ainsi, chaque fois que les médias, écrits ou autrement, relayent unanimement une information, on ne peut douter de la véracité de cette dernière. En effet, un tel concert, si bien accordé, ne peut être possible que si l’information convoyée est exacte.
Il est vrai que l’autre explication serait quelque peu gênante. Pour ce faire, il faudrait que l’information soit non plus recueillie, mais produite – ou à tout le moins adaptée – par une instance quelconque.
Or on sait que la plupart des médias au CAnada et au Québec, grâce à la concentration, sont contrôlés par une demi-douzaine de groupes de presse (Bell Media, Shaw Media, Rogers Medias, Quebecor, Transcontinental, Torstar Corporation), plus la Canadian Broadcasting Corporation. On sait aussi que, mises à part leurs petites rivalités pour accaparer des parts de marché, ils collaborent entre eux dans le cadre de différents partenariats.
Alors, une presse libre?
Il est vrai que, aux yeux de certains, la liberté, ça ne se partage pas.