samedi 14 février 2009

Du jazz dans le ravin

En reprise



Ain't No Sunshine
(1971), la fameuse et fabuleuse chanson de Bill Withers a été reprise par à peu près tout ce qui chante et qui fredonne. Quelques exemples : Sting avec une moustache, Sting sans moustache ni images, Jose Feliciano, Kenny Rogers, et cette délicieuse version par Lighthouse Family, sur des images du film Notting Hill.

Stephen Harper dans Les envahisseurs

Alors qu’il était encore jeune, blond et musculaire, le futur premier ministre du Canada faisait l’acteur, parallèlement à ses études en économie. Son plus haut fait d’armes artistique consiste certainement dans cette scène des Envahisseurs où il crée la surprise quand on découvre qu’il n’a pas de coeur.

Oui à une autre bataille des plaines d’Abraham!

Bravo pour cette idée de reconstituer la Bataille des plaines d’Abraham! C’est une occasion pour changer le cours de l’histoire. Et nos cours d’histoire.

Il n’y a plus de vrai Montcalm ou de vrai Wolfe mais on s’en fout. On peut mettre Pierre Falardeau à la tête des miliciens; le général Dallaire à la tête des troupes françaises (En fait, ça c’est un peu risqué, il faudrait trouver quelqu’un d’autre. Des suggestions?); puis, on peut laisser Stephen Harper à la tête des troupes britanniques.

Tout ce beau monde serait invité à refaire la bataille. Pour financer l’événement, Loto-Québec proposerait des paris.

Avec un peu de chance l’issue serait glorieuse et le Québec affranchi du sentiment de looser.

Sur la photo, qui a été retirée du site de la Commission des champs de bataille nationaux: Andrew Wolfe Burroughs et le Baron Georges Savarin de Marestan, les deux descendants des fameux commandants militaires morts suite au combat en 1759 sur les Plaines d’Abraham à Québec, ont fait la paix sur ce même lieu, le 13 septembre 1999, dans l’indifférence générale.

Psychodrame d’Abraham

Pour ou contre la commémoration de la bataille des plaines d’Abraham? Le débat fait présentement rage. Les souverainistes s’indignent à l’idée qu’on leur frotte le nez dans cette défaite, chez eux et avec leur propre fric de surcroît. Les fédérastes du CA-nada* clament haut et fort qu’il s’agit d’un événement capital de notre histoire et que nous ne pouvons le passer sous silence.

Alors, qui a raison?

Personnellement, je pense que quiconque a tort s’il gaspille ses énergies en choses inutiles. Or s’il y a bien quelque chose d’inutile, c’est celle-là! Non, je ne parle pas seulement de la reconstitution, mais aussi de la bataille; la vraie, celle qui s’est déroulée il y a 250 ans.

Je vous entends d’ici : « Inutile? Mais Lou Skannen est complètement fou! » C’est vrai, mais ça ne m’empêche pas d’avoir raison.

La Nouvelle-France était une petite colonie, pas particulièrement riche, ne l’oublions pas. Bien sûr, elle faisait – c’est le cas de le dire – son effort de guerre, mais elle restait un théâtre d’opérations bien secondaire. Le véritable affrontement se passait en Europe. C’est là qu’elle a été perdue; pas à Québec. Avec un peu de chance, si les Français avaient réussi à écraser la Prusse, ou s’ils avaient pu infliger des défaites navales à l’Angleterre, le traité de Paris nous aurait évité de devenir les bienheureux sujets de sa très Gracieuse Majesté britannique; ce que nous sommes toujours d’ailleurs, comme en fait foi notre petit change.

Ça vous choque d’entendre que la bataille des plaines d’Abraham était inutile? Moi ce que je trouve de choquant, c’est que, même si nous l’avions gagnée, la Nouvelle-France aurait quand même été cédée à l’Angleterre. À ce compte-là, on était aussi bien de perdre…

Ça ne veut pas dire qu’il y a de quoi en être fier pour autant.

Je laisse le dernier mot à une parodie de la réplique de Sacha Guitry à propos de Trafalgar**, dans son film Le diable boiteux, qui résume bien ma pensée sur le sujet : « Quant aux plaines d’Abraham, que les Anglais s’en souviennent, mais pas nous. »

Ils ne vont pas s’en priver, d’ailleurs…

* Comme aimait à le prononcer Jean Chrétien; lui qui, à force de mordre dans le mot, en avait fait la gueule tout de guingois.

** Cuisante défaite française.

Maudit que ça va mal!


La crise nous crée une quantité phénoménale de problèmes. Des mises à pied massives un peu partout à Montréal, au Québec et même là-bas au Canada. Les Stazunis, qui devaient être notre bâton de vieillesse, écopent eux aussi. Mais cette fois, ce ne sont plus les petites «bineries», comme General Motors, General Electric, General Foods ou General Dynamics, qui doivent passer au couperet; les grandes entreprises aussi doivent se résigner, la gorge serrée, à jeter à la rue tous ces gens dont le bien-être se trouvait toujours au centre de leurs préoccupations.

Oui, ça va mal!

Parce que si le secteur privé «y goûte», comme on dit, le public n’est pas épargné. Songez un instant que même Général Tremblay a été obligé de mettre Marcel, son propre frère – cette chair de sa chair, ce sang, cœur et tout ce que vous voudrez, de son sang, cœur – à la porte, il y a trois semaines, la mort dans l’âme et la larme à l’œil. Quand on sait que ce dernier pense se débarrasser de la neige à l’aide de crampons, on ne peut que mesurer l’étendue de son incapacité à faire face au monde réel. Que va-t-il devenir? Itinérant pelotonné dans une encoignure au grand froid, réchauffé tant bien que mal par deux ou trois corniauds comme lui souffrant des rigueurs du climat? Et encore, ce ne serait rien. Et si l’ADQ venait le recruter pour devenir ministre des Transports? Hein? Vous n’y avez pas pensé, je parie! Personne ne pense à ces choses-là, sauf moi! Et après ça, on se demande pourquoi je dors si peu…

Ça n’a pas fini d’aller mal, comme vous voyez.

Ça va tellement mal que, si ça continue de la sorte, on va se retrouver avec une crise de l’ampleur de celle de 1992. Je me souviens combien c’était dur à ce moment-là. Tellement dur, qu’il avait même fallu que je me mette à travailler pendant quelques semaines.

Honnêtement, je crois que je ne m’en suis jamais remis. J’en frémis encore…

Petite musique de nuit: Holy Fuck

Oui, le nom vous dit quelque chose.

Holy Fuck, un groupe électronica de Toronto, a été rendu célèbre pour avoir été donné en exemple par les conservateurs de Stevie Harper, qui cherchaient à justifier les coupes au budget de la culture. (Ensuite, ne manquez pas d’écouter la radio. Utilisez le curseur pour passer à la chanson suivante.)

"
...Contains no computers, midi, samplers, sequencers or drum machines. The beats and samples are provided by Casio SK's and other garage sale keyboards."

Joyeuse Saint-Valentin

“Mieux vaut mettre son coeur
sans trouver de paroles
que de trouver des mots
sans y mettre son coeur.”
— Mahatma Gandhi

“L'écriture c'est le coeur qui éclate en silence.”
Christian Jobin

“Voici mon secret.
Il est très simple: on ne
voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible
pour les yeux.”
Antoine de Saint-Exupéry

“Ce qui nous fait le plus rougir sous nos cheveux grisonnants ou disparus, c'est la bassesse de certains désirs que nous avons eus et dont le souvenir nous écoeure.”
Jules Renard

Il y aura de la guimauve

Il est beau, reluisant et gourmand, ce gâteau que je vous prépare pour Buffet complet! Et rouge comme la contagion. Rouges toujours, ses petits pompons meringués disposés à la main par d’habiles pâtissiers sont à croquer...

À l’intérieur de ce cœur de guimauve, une explosion d’ingrédients et des mariages de saveurs inédits: la douceur d’une anesthésie, le piquant d’un alcool engourdissant, la tendresse d’une main compatissante, le craquant (base de sexe) d’un coup de foudre fatal... Un régal à partager en solo!

Ceci est une invitation à un Voyage au coeur de la guimauve.

Dites-moi, vos bagages sont-ils prêts?

Légende des libellés

1. Les libellés de type catégorie:

(Catégorie = Libellé utilisé)

Actualité = Spécial du jour
Cinéma = Pop-corn sans garniture
Citations (qu’on aime) = Bouchées fines
Citations (qu’on n’aime pas) = Beurre rance
Culture (incluant beaux-arts) = Culfiture
Environnement = Minuit moins cinq
Faits divers = Y’en arrives-tu des affaires?
Futur (prédictions, prospective) = Avancez par en arrière
Histoire = Les objets dans le miroir sont plus près qu’ils ne le paraissent
Indépendance = Entre deux joints
Internet = Pignon-sur-Ouèbe
Inventions farfelues ou inusitées, gadgets = J’en veux un
Livres = Mille-feuille
Musique = L’organe de Corti
Opinion (très critique) = Le soulier volant
Opinion (commentaire) = C’est ça qui est ça
Photographie (et scans) = Pixel bazar
Politique = Salade de saison
Revue de presse = Coulis de gazette
Science = Et pourtant elle tourne
Science-fiction = Quarante-deux
Sport = Y’en aura pas de facile
Télévision (et radio) = Hors d’ondes
Vidéo = Cliptomanie

2. Les libellés de type allégorique:

Conspiration
Le sens de la vie
Loser Académie
Mine de rien
Nul si découvert
Un mauvais quart d’heure
Une époque formidable

3. Les libellés «privés»

Le facteur russe
Une collection de timbres soviétiques présentée par Numéro 6

Le futur comme on l’aimait
Présenté par Paul Pérou

Voyage au cœur de la guimauve
Avec l’explorateur Albert Camus, sociologue