samedi 1 juillet 2023

Mise en boîte

 





Vous êtes-vous déjà demandé pour quelle raison la fièvre du déménagement frappe le Québec le 1er juillet?


Eh bien, la raison en est toute simple. Voyez-vous, le 1er juillet est la fête postnationale* du CAnada.


Or, entre déplacer leur ménage d'un endroit à un autre, avec tous les désagréments que cela implique, et rendre hommage au fédéralisme cAnadien, les Québécois ont préféré le déménagement.


Comme le veut le dicton, entre deux maux, ils ont choisi le moindre.





* Selon le fils de Pierre Elliott Trudeau, le CAnada est désormais un pays «postnational». Tout au moins est-ce ce qu'il avait déclaré, en décembre 2015, au New York Times Magazine. Veut-il dire par là que son pays est à ce point multiculturel qu'il ne possède plus d'identité propre? Ou, plus justement, qu'il appartient désormais aux Stazunis? On ne sait trop. C'est vrai que ce qu'il raconte n'est pas souvent compréhensible.


vendredi 30 juin 2023

Ballon dirigé




Qui se souvient encore de cette rocambolesque histoire de «ballon-espion» qui avait survolé le territoire cAnadien, l'hiver denier, dans l'indifférence générale? Mais dès qu'il avait franchi la frontière, il s'était transformé ipso facto en menace existentielle pour la sécurité du monde occidental; c'est-à-dire l'humanité tout entière; c'est-à-dire les Stazunis.


Alors, ledit ballon avait tranquillement traversé le territoire yankee d'ouest en est. On prit alors son mal en patience afin d'attendre qu'il survolât l'océan avant de l'abattre à l'aide d'un missile lancé depuis un chasseur à réaction dernier cri.


Les débris de l'engin criminellement utilisé par Pékin pour espionner furent ensuite soigneusement récupérés par l'armée US. Ainsi, avait-on claironné, la fourberie chinoise allait être révélée à l'ensemble de la planète, c'est-à-dire essentiellement les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.


On se prend à espérer que, dans un cas de menace existentielle, les autorités compétentes, quoique militaires, soient un peu plus efficaces. Car il aura fallu près de cinq mois avant que les experts en viennent à la conclusion que le fameux «ballon-espion» n'a pas récolté d'informations pendant son long et lent périple. De là à admettre qu'il s'agissait d'un inoffensif ballon météorologique, il n'y avait qu'un pas que, afin de satisfaire sa morgue, le Pentagone n'a pas voulu franchir.


Alors de deux choses l'une.


Ou bien les experts du Pentagone ont les deux pieds dans la même bottine et ignorent comment analyser des débris de ballon, ce qui explique qu'il fallut tout ce temps avant d'en venir à une conclusion qui eût été immédiatement évidente par ailleurs.


Ou bien les services de propagande yankees ont pensé – à juste titre – que, en attendant aussi longtemps, ils allaient avouer indirectement leur mensonge de l'hiver passé sans susciter d'indignation au sein de la population.


Dans ce dernier cas, ils avaient bien tort. Les Yankees adorent quand on leur ment au sujet des Chinois. Et des Russes. Et des Cubains, des Iraniens, des Syriens, des Irakiens, des Afghans, des Serbes, des Hongrois, des Nicaraguayens, des Vénézuéliens, des Yéménites, des Soudanais, des Nord-Coréens, entre autres.


Et c'est sans compter tous les mensonges au sujet de leurs alliés, qui servent à diriger l'opinion.




* Banzaï!

mercredi 28 juin 2023

Risible nuisible

 



Le métier de journaliste en est un que j'admire profondément, surtout celui de journaliste pour La Presse, l'organisme à but non lucratif désormais subventionné directement et indirectement par le gouvernement fédéral. D'ailleurs, on se demande pourquoi La Presse et pas les autres publications.


Cette admiration tient surtout au fait qu'il n'est pas toujours facile de raconter n'importe quoi, ce que le quotidien réussit assez souvent avec, ma foi, un penchant plutôt marqué envers l'abstrus. 


Dans le cas ci-dessus, ce qui amuse, c'est l'intertitre «Poisson rare et envahissant».


Alors, c'est peut-être mon intellect limité qui m'empêche de comprendre, mais si un poisson est rare, c'est qu'on en trouve difficilement. Dès lors, il ne peut être envahissant. 


À l'inverse, s'il est envahissant, c'est qu'il prolifère de manière incontrôlable et, par le fait même, n'est pas rare, bien au contraire. Bref, cet intertitre tient davantage de l'oxymore que de l'information.


Peut-être que, si elle est vraiment rare, il faudrait subventionner la bestiole nuisible. Comme les autres bestioles nuisibles.


lundi 26 juin 2023

Gaz truc

 


Climax climat

 



Hier, à Montréal, on a connu la pire qualité de l'air de toutes les grandes villes du monde.


Déjà, il y avait belle lurette qu'on ne considérait plus Montréal comme une «grande ville». La saignée des sièges sociaux, la compétence relative de ses administrations successives, l'appauvrissement de sa population et la dégradation des infrastructures l'avaient déclassée au fil des ans. Mais, de nos jours, quand vient le moment de retourner le fer dans la plaie, il est de bon ton de la ramener à la surface pour la fustiger encore un peu plus.


Bref, Montréal est revenue en tête d'un palmarès. Un palmarès certes peu enviable que l'on réservait à des rivaux, qu'ils soient politiques, économiques ou autres. Ainsi, le record de l'air vicié a longtemps été réservé à Pékin, ce que, en Occident, on adorait répéter. Malgré tout, elle n'était plus accoutumée au premier rang, quel qu'il fût.


Mais voici que les incendies de forêt et des vents indésirables ont transformé Montréal  en dépôt de cendres et de particules fines où l'air est devenu quasi irrespirable. Au moins la chose aura-t-elle le mérite de remettre les pendules à l'heure.


En effet, tout ce temps-là, on pensait que c'était à cause des changements climatiques!