* Surtout, faites gaffe à la prononciation.
«Ensemble Montréal», ça vous dit quelque chose? C’est le nom du parti municipal que dirige mon pote de tout temps, M. Denis Coderre. Comme l’indique le titre de l’article reproduit ci-dessus, M. Coderre veut créer quelque chose.
Hélas, mon cher Denis – vous voudrez bien me permettre de vous appeler Denis, j’espère –, le problème, c’est que vous n’êtes pas au pouvoir. Vous pouvez désirer des tas de trucs, vous ne trônez pas encore à la magistrature municipale.
D’ailleurs, ce n’est peut-être pas une très bonne chose que vous occupiez cette fonction. Car, ai-je remarqué, une fois élu à un poste, pour quelque palier de gouvernement que ce soit, vous avez tendance à oublier des choses. Mon cher Denis, j’ai crainte que ce genre d'occupation ne développe chez vous de l’amnésie.
Mais permettez-moi de vous rassurer, car je crois me souvenir que l’amnésie se soigne.
En cette journée de festivités, souhaitons une bonne fête de l’indépendance à la Somalie.
Parce que l’indépendance, c’est important.
C’est avec désolation que l’on a appris le décès de M. Donald Rumsfeld. Quoiqu’il fut connu – et reconnu – pour les multiples services qu’il aura rendus à l’extension de l’Empire yankee, on se souviendra surtout de lui pour sa campagne infatigable afin d’étendre les conflits au Moyen-Orient.
En effet, les attentats du 11 septembre 2001 lui ont donné le prétexte pour exiger et obtenir de l’administration stazunienne d’intervenir militairement en Afghanistan, d’abord, et en Irak, ensuite.
Adversaire acharné de la paix et de la négociation, M. Rumsfeld aura laissé une marque indélébile sur la politique étrangère yankee, marque dont les administrations subséquentes ont tenté sans succès de s’affranchir au fil des deux dernières décennies.
Il est donc infiniment triste que son décès soit survenu hier.
Ce n’est pas d’hier que le président des Stazunis, M. Joe Bidon, est soupçonné de souffrir de sénilité. Déjà, au cours de la campagne électorale, il avait été accusé par son adversaire d’être «endormi», pour ne pas dire carrément éteint mentalement.
Il est tout à fait vrai que M. Bidon n’en est plus à ses premiers trébuchements verbaux, ce qui alimente les doutes quant à sa capacité de remplir les fonctions de chef de l’exécutif au sein de la première puissance mondiale, c’est-à-dire l’Empire yankee.
Rassurons ici les esprits inquiets, troublés et anxieux. Il s’agit ici d’un processus politique normal dans le pays de l’oncle Sam. Avant que ce pays soit gouverné par un sénile, il doit d’abord être gouverné par un débile.
C’est le seul moyen d’assurer une décadence aussi harmonieuse qu’inévitable.