samedi 21 février 2015

L'euphémisme dans le pied



Qu'on le nomme «austérité», «rigueur» ou «lucidité», peu importe l'euphémisme. L'important, c'est que ça marche!

Les grands décideurs, qui n'ont à cœur que de réduire les dépenses publiques de l'État afin de les réorienter vers le secteur privé, n'ont que ledit euphémisme à la bouche. Or, voici qu'on apprend que les ventes au détail ont connu une baisse abrupte en décembre, c'est-à-dire pour le temps des fêtes.

Mauvais signe, ça.

Or ces fameux dirigeants économiques – ceux pour qui personne n'a jamais voté – devraient y songer à deux fois avant de promouvoir ce discours. Si  les consommateurs ne consomment plus, alors les vendeurs au détail ne vendent plus, et les producteurs ne produisent plus. D'où viendront les profits, en bout de ligne? De la spéculation financière, celle-là même qui, il y a 6 ans, nous a tous mis dans le trou?

Bonne chance.

L'euphémisme, en autant que les bourgeois soient concernés, équivaut à se tirer dans le pied.

Enfin, c'est ce qu'on dit quand on est poli. Autrement, on appelle ça un piège à cons.

Expression très appropriée, dans les présentes circonstances.


vendredi 20 février 2015

DERNIÈRE HEURE



La fin des fouilles à nu?

Est-ce que ça veut dire que le premier ministre va enfin mettre ses culottes?

jeudi 19 février 2015

Frog in the pot

Vous en vouliez de la sécurité? Vous allez en avoir beaucoup plus que ce que vous pensiez!

À force de rétrécir l'étendue des droits des personnes au sacro-saint nom de la sécurité – collective, remarquez bien; la nôtre en tant qu'individu, on semble s'en moquer éperdument –, il fallait bien s'attendre à ce que ça finisse par verser dans la répression, le crime par la pensée et l'État policier.

Un récent rapport interne de la Gendarmerie royale du CAnada (GRC; prononcer GRRK) n'y va pas par quatre chemins. Selon lui – ou elle –, les mouvements d'opposition à l'exploitation pétrolière – qui tous ont été pacifiques et respectueux de la loi – constituent «une menace croissante» à la sécurité du CAnada.

Aujourd'hui, c'est le lobby pétrolier de l'Alberta, incarné par nul autre que le bon et juste Stephen Joseph Harper, qui se trouve au pouvoir à Tawa. Ce qui déplaît aux exploiteurs des sables bitumineux devient ipso facto une question d'importance nationale aux yeux du premier ministre.

Demain, c'est Bay Street [NDLR: le Wall Street du CAnada] qui sera au pouvoir dans la même bourgade (autrefois Bytown) avec re-PET en tête. À ce moment, des camps de fortune comme celui qui a occupé l'esplanade de la bourse de Montréal, par exemple, en 2012, deviendront alors la nouvelle menace à la sécurité.

Après-demain, quel que soit le vendu, glabre ou barbu, aux manettes outre Outaouais, les souverainistes québécois seront devenus la menace à réprimer par tous les moyens, comme en 1970. Sauf que, en 1970, c'était quand même considéré comme exceptionnel.

Mais bientôt l'exception ne sera plus dans la répression aveugle, car en ce moment, nous sommes en train de vivre l'allégorie de la grenouille.

«Allégorie», dis-je bien, et non pas «allégresse».






mercredi 18 février 2015

Guerre économique



Après des semaines de harcèlement de la part d'une frange antagoniste de la chambre des communes, le gouvernement éclairé de notre bon et démocratique Stephen Joseph Harper a finalement – si j'ose dire – craché le morceau.

Au risque de menacer dangereusement la sécurité de tous les CAnadiens – et accessoirement celle des habitants des régions qu'ils occupent – l'appareil bureaucratique, en la personne de M. Denis Fréchette, modeste directeur parlementaire du budget qui ne l'est pas moins, a finalement consenti à révéler les coûts inhérents à la mission militaire en Irak.

On apprend dans le rapport publié à cet effet, que ladite mission, si elle n'excède pas les 6 mois de sa durée prévue – bonne blague! –, devrait occasionner des dépenses situées entre 129 et 166 millions $. Si elle devait s'étirer sur 12 mois, il faudrait compter jusqu'à 350 millions $ – encore plus que le double. Tout d'abord, qu'on se rassure, il s'agit seulement de dollars cAnadiens et pas de véritables devises.

Ensuite, il ne faut pas manquer de mettre les choses en perspective. Par exemple, le fameux registre des armes à feu, qui n'a jamais vu le jour, a coûté aux contribuables cAnadiens 1 milliard $ et pour strictement rien, lui aussi.

Alors que les méchantes langues  se retiennent pour une fois et qu'elles tournent au moins sept fois dans leur bouche. Finalement, la conclusion est incontournable: c'est la guerre qui coûte le moins cher.

La paix? C'est au-dessus de vos moyens!

mardi 17 février 2015

La pelle du régiment



C'est avec stupeur et incrédulité qu'on a accueilli la nouvelle voulant que le haut taux de dépression et de suicides au sein des forces armées cAnadiennes était dû à une proportion élevée de problèmes à caractère violent au cours de l'enfance des soldats.

L'étude, tombant un peu court tout de même, ne précise pas si on devient soldat parce qu'on a été habitué à encaisser des taloches quand on était petit, ou parce qu'on veut les redistribuer une fois qu'on est grand.

lundi 16 février 2015

À la cAnadienne...



Les CAnadiens qui s'égarent sur ce site n'en reviendront probablement pas d'apprendre ce qui suit.

N'allons pas leur jeter la pierre, car ils ne peuvent savoir que ce que leurs médias veulent bien leur raconter. Pour connaître la vérité derrière les écrans de fumée, il leur faudrait disposer d'un outil quelconque permettant une libre circulation de l'information. Une sorte de réseau électronique international grâce auquel, en présentant une simple demande, on pourrait trouver l'information faisant si cruellement défaut sur les ondes de Radio-CAnada, par exemple. Une sorte de toile mondiale, en quelque sorte. Encore faudrait-il qu'ils sachent à quoi une telle invention pourrait leur servir...

Mais laissons cette longue entrée en matière et venons-en au vif du sujet.

Saviez-vous que le CAnada se mêle maintenant d'ourdir des coups d'État? Nous nous doutions bien tous un peu que cet inexpugnable bastion de la liberté et de la justice était prompt à fermer les yeux lorsque venait le temps de mettre au pouvoir, en quelque nation plus ou moins méridionale, une junte exagérément galonnée et insuffisamment scrupuleuse. Mais de là à participer activement au renversement d'un pouvoir légitimement et démocratiquement élu, il y avait tout de même de la marge, vous en conviendrez.

Eh bien, ce rubicond a été franchi. Remarquez, ce cap est peut-être passé depuis beaucoup plus longtemps qu'on croit, mais nous venons tout juste d'en avoir la preuve de la bouche même du président de l'Assemblée nationale du Venezuela, M. Diosdado Cabello, concernant la dernière tentative de coup d'État déjouée dans ce pays.

Fomenter à l'étranger des prises de pouvoir par la force, des putschs et de la déstabilisation. Ça doit être ça, la lutte au terrorisme.