Le premier ministre autoritaire de l'Inde est placé devant un choix difficile. D'un côté, les Stazunis veulent le contraindre à cesser d'acheter du pétrole russe. De l'autre, ils le menacent de lui imposer des droits de douane très élevés s'il refuse.
Quelle sera sa décision? Un fait récent semble nous fournir un embryon de réponse. Puisque la vente d'armes est également au centre de la diplomatie yankee par les temps qui courent, que ce soit pour faire face à la Russie ou la Chine, une décision de New Delhi donne le ton de la réponse indienne aux pressions de Donul Trompe.
Quoique, en cette période de vacances, il soit difficile de vous le reprocher, il se peut fort bien que, comme moi, les aléas de l'élection partielle dans la circonscription Arthabaska-L'Érable vous aient échappé.
Il n'y a vraiment pas de quoi vous sentir mal à l'aise. Bien au contraire, suivez l'exemple de Québec solidaire (QS). Sa propre candidate pour cette élection partielle, Mme Pascale Fortin, n'est même pas présente pour faire campagne; ni dans la circonscription ni même au pays.
Malgré ce fait, la formation politique fait semblant de s'intéresser au processus et a même présenté un message par Facebook interposé pour mettre en garde les électeurs de ne pas recourir au vote stratégique afin de faire barrage au candidat du Parti conservateur, M. Éric Duhaime.
En effet, quantité de gens ont exprimé leur intention de voter pour le Parti québécois afin d'empêcher la droite dure de faire son entrée à l'Assemblée nationale. Bref, pour QS, mieux vaut un conservateur qu'un péquiste.
Admirons tout de même l'extraordinaire détermination de Québec solidaire qui tente de convaincre l'électorat de l'importance de ce vote, alors qu'il n'a même pas pu en persuader sa propre candidate.
Qu'est-ce que la tolérance? Pour ma part, j'ai toujours considéré, à tort ou à raison, que c'était l'intolérance de l'intolérance. Aussi, tout mouvement, toute association, prônant la tolérance envers les siens doit, de facto, dénoncer l'intolérance dont fait l'objet tout autre groupement de personnes.
Par exemple, Fierté Montréal, une organisation faisant la promotion des droits des gens appartenant à la communauté LGBTQ, avait récemment exclu de son défilé des groupes sionistes pro-israéliens à cause de leurs prises de position à l'encontre des populations palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie.
Il n'en fallut pas davantage pour que l'accusation d'antisémitisme commence à planer au-dessus de Fierté Montréal qui est revenu sur sa décision, ce qui eut pour effet de braquer ses membres propalestiniens. Bref, de graves turbulences agitent l'organisme, ce qui risque fort de perturber le défilé de dimanche prochain.
Comprenons la volte-face de Fierté Montréal. L'accusation d'antisémitisme est redoutable. Personne ne veut qu'elle lui colle à la peau. Aussi est-elle utilisée, à tort et à travers, en tant que moyen de pression pour museler ou pour manipuler quiconque ose s'en prendre, de près ou de loin, directement ou indirectement, à Israël et à sa politique impérialiste.
Autrement dit, de nos jours, il est plus grave d'être un faux antisémite qu'un véritable criminel de guerre.
Cependant, je ne crois pas que ce soit ça, la tolérance.
Récemment, le Hamas a publié des vidéos de deux otages israéliens affamés et amaigris. Leur état est le même que celui de la population palestinienne prisonnière de la sinistre enclave de Gaza.
Les vidéos ont suscité un tollé général, et ce, nulle part plus qu'en Israël même où le premier sinistre Benjamin Netanyahu a été contraint, devant les appels répétés à faire libérer les otages, à poser un geste.
Or ce geste, à date, n'a consisté qu'à demander l'aide d'un organisme humanitaire – la Croix-Rouge – afin de fournir de la nourriture aux dits otages, lui qui refuse à tous les organismes humanitaires de porter secours et assistance aux Palestiniens qu'il entend réduire par la faim.
À ce propos, notons que le sort de deux Israéliens sous-alimentés a créé un émoi nettement plus grand que celui de centaines de milliers de Palestiniens privés de nourriture, d'eau, de médicaments, d'électricité et d'abris. Combien faudra-t-il encore de morts pour que les victimes de cette guerre soient secourues? Y a-t-il seulement une limite à la souffrance pour enfin inciter les gouvernements soi-disant démocratiques à intervenir de manière sensible; pour ne pas dire sensée?
À propos de démocratie, un billet récent du politologue et animateur de radio Luc Lavoie a mis – si j'ose dire – le doigt sur le bobo. En effet, il demandait comment Israël pouvait demeurer un État juif et démocratique. La question met en évidence l'oxymore sur lequel est basée la création de ce pays.
En effet, si Israël est un État juif, alors cela signifie que les Juifs y occupent une prééminence par rapport aux autres ethnies, lesquelles sont de facto reléguées au rang de citoyens de seconde zone. Cet État ne peut donc être démocratique, dès lors que tous n'y sont pas considérés sur un pied d'égalité.
Israël, un État juif et démocratique? Juif, peut-être. Démocratique? On peut faire une croix là-dessus; peu importe sa couleur.