samedi 24 octobre 2020

Où est minou?

 


Un chat se cache dans la photo. Saurez-vous le trouver?

Été indien, tu l'auras

 




Hier, au grand soleil, on aurait dit une journée d'été.

vendredi 23 octobre 2020

Espace démocratique

 



Il est amusant de constater que, dans l’infinité de l’espace, les Yankees ont aménagé une toute petite cabine afin d’y pratiquer un semblant de démocratie. À preuve, il y a une feuille de papier collée sur une porte avec le mot «isoloir».


À voir comment ils traitent d’autres pays, on a certes l’impression que, pour eux, la démocratie se pratique davantage sur le papier que sur le terrain.






jeudi 22 octobre 2020

Asbestos, my love

 






Les autorités de la ville connue jusqu’à récemment sous le nom d’Asbestos ont décidé de renommer leur municipalité. À preuve, dernièrement, une consultation populaire a été organisée et c’est le nom de Val-des-Sources qui a été retenu par la population. Personnellement, je préférais celui de Trois-Lacs parmi ceux qui ont été suggérés. Mais je gagne rarement lors de consultations populaires et je dois bien admettre que le toponyme choisi est bien joli lui aussi.


Évidemment, il reste des citoyens qui veulent s’accrocher à l’ancienne appellation d’Asbestos, peut-être parce qu’un nouveau nom exigera un léger effort de mémoire et que demander un effort au contemporain, c’est bien souvent perçu comme inique. 


Malgré tout, même en laissant de côté la paresse intrinsèque de la plupart, on comprend mal pourquoi des citoyens du lieu voudraient mordicus que leur ville porte le nom d’un minéral toxique que l’on tente d’éliminer par tous les moyens.


Sans compter que les protestataires seraient peut-être plus obstinés encore si on avait suggéré de changer le nom d’Asbestos pour celui d’Amiante.



mercredi 21 octobre 2020

Le mot dit

C’est un mot qui rime avec vinaigre, mais que personne n’a le droit de prononcer. Désormais, il est interdit de parler du roman Comment faire l’amour avec un [n] sans se fatiguer; défendu – à plus forte raison parce que c’est politique – de lire [N] blanc d’Amérique; proscrit tout visionnage du film Le [n].

Bref, le mal n’est plus ce qui est derrière le mot – ce qu’il représente, quoi –, c’est le mot lui-même. Le racisme latent dont il est l’expression est ainsi, en bonne part, balayé sous le tapis, laissé dans cette obscurité où il ne peut que prendre de la force, comme un répugnant vampire.


C’est une névrose très contemporaine, laquelle consiste à refouler une chose plutôt que de la reconnaître et de la combattre. D’une part, c’est une solution de facilité; de l’autre, elle est conforme avec la dérive autoritaire vers laquelle glisse la société au nom d’une forme de respect que l’on cherche à imposer.


Dès lors qu’un groupe décide de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas, on ne peut échapper au crime par la pensée.


mardi 20 octobre 2020

Arce, MAS et Granma

 




Ce matin, vous auriez été à la peine de chercher des nouvelles de l’élection bolivienne. 


Vous vous souvenez sans doute que, l’an passé, en dépit du résultat du scrutin démocratique de la présidentielle, un coup d’État – avec l’appui des militaires, bien entendu – avait porté au pouvoir une sorte de junte civile ne bénéficiant que d’un faible appui au sein du peuple.


Il n’empêche que les gouvernements occidentaux, qu’ils soient européens ou nord-américains, avaient reconnu le régime de droite qui avait ainsi usurpé la présidence. À peu près tous les médias de masse avaient bêlé dans le registre et les possédants s’étaient frotté les mains du beau succès obtenu aux dépens de la démocratie la plus élémentaire.


L’espoir de la droite était alors de se faire confirmer au pouvoir par une autre élection qui aurait apporté un lustre de légitimité à ce qui ne pouvait être désigné autrement que comme un putsch.


Or, Luis Arce du Mouvement pour le socialisme (MAS), l’ancien ministre des Finances d’Evo Morales, lequel avait dû fuir le pays de crainte pour sa vie, avait repris le flambeau et s’était présenté contre le candidat de la droite. Encore une fois, la gauche a gagné et la déconfiture de la junte est consommée.


Petite revanche des médias de masse: c’est le silence radio là-dessus pour le moment. C’est pourquoi il a bien fallu aller chercher la confirmation de la nouvelle dans un quotidien de langue espagnole.


Grands démocrasses

 




Heureusement qu’il se trouve des organismes internationaux pour nous signifier ce qui ne va pas ailleurs dans le monde. Cela nous conforte d’apprendre que tout est pour le mieux ici. Pas d’arbitraire de la part d’un système judiciaire inique et, surtout, un scrupuleux respect des droits individuels partout en Occident, et en particulier là-bas au CAnada.


Il est impensable de concevoir ne serait-ce qu’un instant que ces droits puissent être abolis, surtout pas avec un Trudeau au pouvoir.


Une famille de grands démocrates, ça.


lundi 19 octobre 2020

Semaine sans

La rédaction de Buffet complet, ne reculant devant aucun sacrifice, va tenter de réaliser un exploit unique en son genre. En effet, en cette période troublée, elle va éviter, sans trucage ni filet, de parler du sujet principal de l’heure. Il va sans dire que ce ne sera pas facile, mais s’il est possible d’être Donald Trompe et de se faire élire à la présidence des Stazunis, il est possible de ne pas mentionner ce que vous savez pendant une semaine.

Sans blague, je n’ai aucune idée comment faire ça.


Commençons par quelque chose de facile: une carte postale reçue d’Italie.





Extrait du commentaire au verso: «J’avais le choix entre [cette carte-ci] et une avec le pape. j’ai pensé que tu préférerais le minou au rat.»



Eh oui, mon sentiment antireligieux ne décroît toujours pas. C’est assez compréhensible quand on songe que des gens sont attaqués avec des couperets ou se font décapiter en plein cœur de Paris par les temps qui courent.


Si c’est ça tout l’amour que nous porte la déité, vivement son indifférence.


On peut très bien se débrouiller entre nous.