Un fonds souverain est essentiellement le bas de laine d’un gouvernement. Avec cet argent accumulé, un État peut investir tant à l’intérieur comme à l’étranger. À peu près tous les gouvernements, d’une manière ou d’une autre, possèdent l’équivalent d’un fonds souverain. Par exemple, au Québec, il existe la Caisse de dépôt et placement (CDPQ).
Est-il besoin de souligner que l’ensemble des fonds souverains de la planète représentent une colossale somme d’argent? Est-il besoin de préciser que les capitalistes mondialisés, épris de libéralisme et soumis aux règles du marché, n’ont de cesse de vouloir faire main basse sur tout ce pactole? Et par n’importe quel moyen, encore, fût-il des moins honnêtes; et ce, dans la plus pure ligne de la pensée bourgeoise.
Récemment, c’est le fonds souverain de la Malaisie (1MDB) qui a bénéficié de l’attention de certains financiers; et pas des moins véreux, car il s’est agi de ceux de Goldman Sachs. Vous savez, la banque yankee qui trempe dans à peu près toutes les magouilles pourries, dont la plus connue est celle des subprimes de 2008, qui a ruiné une génération de petits épargnants et qui a bien failli jeter irrémédiablement dans l’abîme le capitalisme mondial.
Le pillage de 1MDB a été tel qu’on ne sait pas avec une absolue certitude combien de milliards de dollars ont été détournés. On voit bien là le manque de rigueur du système en Malaisie. Lorsque la CDPQ s’est fait arnaquer sous le mandat de Henri-Paul Rousseau, en 2008 (tiens, tiens, encore), au moins on a su combien de pognon on nous a volé.
C’est rassurant de savoir que nos gestionnaires à nous ont au moins «les deux mains sur le volant».