vendredi 13 mars 2015

Royaume pelleté




Ça brasse au Royaume.

En effet, l'industrie forestière occupe en ce moment l'avant-scène. La papetière PFR (Produits Forestiers Résolu), gros employeur du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a perdu sa certification FSC (Forest Stewardship Council). En d'autres termes, elle a démontré au cours de ces dernières années qu'elle n'avait pas la capacité – ou peut-être la volonté – d'exploiter la ressource (lire: la forêt) dans une perspective de développement durable.

L'organisation Greenpeace est aussitôt entrée en action en menant une campagne de sensibilisation afin que les clients de ladite papetière changent de fournisseur. Évidemment, ce genre de chose ne fait pas un pli sur la différence, puisque ces campagnes restent d'ordinaire lettre morte. Or, cette fois – qui n'est pas coutume –, un gros client a décidé de s'approvisionner ailleurs, au point qu'on craint maintenant pour l'avenir des trois usines à papier de PFR.

C'est ce qui explique pourquoi le clown de Saguenay (la ville, pas la rivière) est monté au créneau dernièrement pour s'en prendre aux «intellectuels et aux écologiss, là-là», deux catégories auxquelles il n'appartiendra jamais.

Comme la situation semble préoccupante, le révérend père Couillard (le nom est marrant) est également intervenu dans ce dossier. Plus mesuré, paternaliste et quelque peu réducteur, il a appelé Greenpeace à penser aux travailleurs qui risquent maintenant de perdre leur emploi. Évidemment, le but des écologistes n'est pas de reléguer au chômage les travailleurs, mais d'inciter les papetières à adopter un comportement éco-responsable. Mais bien entendu, le révérend père n'ira jamais aussi loin que de faire la leçon aux exploiteurs.

Lorsque Philippe Couillard (le nom est marrant) demande à quelqu'un de penser aux travailleurs, on a comme qui dirait l'impression qu'il pellette ses responsabilités dans la cour du voisin.

jeudi 12 mars 2015

Guéguerre civile


Si la situation dégénère encore un peu aux Stazunis, ce pays risque de se trouver plongé dans une deuxième guerre civile. Quand je pense que des esprits assez peu au fait des réalités avaient eu le culot d'y raconter que la question raciale avait été résolue depuis les années 1960...

C'était bien la peine de se donner un président en partie noir si c'était pour fouler aux pieds les droits de ceux qui le sont complètement.

mercredi 11 mars 2015

Soyez tranquilles



Peter Maqué, le ministre de la Sécurité publique à qui la nature a donné la gueule de l'emploi, s'est fait rassurant, hier, au sujet du projet de loi C-51. Vous savez, le projet de loi antiterroriste qui donnera encore plus le droit aux forces dites de l'ordre de fouiller dans votre vie privée et de vous espionner à loisir. Et je ne parle pas des arrestations arbitraires...

En effet, il a insisté sur le fait que les «manifestations légitimes qui ne sont pas contraires au code criminel» seraient exclues de la nouvelle loi. Tout au moins est-ce ainsi qu'il faudrait la lire «de manière étroite». À l'avantage des acteurs tout aussi antiterroristes qu'antidémocratiques, personne ne s'est donné la peine de demander ce qu'était une «lecture étroite» (d'esprit?) avec précision.

Par ailleurs, personne n'a pris la peine non plus de souligner que la définition d'une manifestation légitime conforme au droit criminel ne pourrait être reconnue comme telle qu'après coup, laissant toujours le loisir à l'appareil répressif de faire à sa tête sur le moment. J'allais dire «sa tête de cochon», mais je ne voulais pas établir de parallèle animalier avec nos vaillants défenseurs des lois bourgeoises.

Bref, vous n'avez rien à craindre si, en plus de lui fournir les moyens, nos gouvernements donnent la caution légale à la police – et pas seulement celle qui est secrète – de faire comme elle veut en tout temps.

Je ne croyais pas, un jour, m'ennuyer de l'époque où la GRC mettait le feu aux granges. Au moins, alors et au bout de quelques années, on finissait par la blâmer du bout des lèvres pour de telles malversations.





mardi 10 mars 2015

Bébé là-là!



Décidément, le paysage politique serait bien terne sans les édiles (pickle?) du monde municipal…

Lors de sa dernière sortie, pas plus tard que ce matin, Jean Tremblay a lancé un vibrant appel populiste visant à embrigader les syndicats afin de résister aux forces implacables des intellectuels et des environnementalistes réunis. Allant aussi loin qu’il est permis d’aller sans encourir une arrestation pour menaces et intimidation, il a affirmé que si ces derniers se présentaient à «son» hôtel de ville, il les jetterait par la fenêtre.
À bien y penser, de telles paroles ont déjà envoyé en taule quantité d’internautes. Mais, eux, savaient écrire, alors ils étaient dangereux. En plus, on sait que la petite chenille à poil de Saguenay aurait bien du mal à ouvrir ladite fenêtre, encore plus à soulever à bout de bras un corpulent intellectuel à la pesante matière grise.
Non mais quand je disais «gros épais obtus et prétentieux», hier, avouez que je n'ai rien inventé!

lundi 9 mars 2015

Lala las




Quel dommage, tout de même...

Jean Tremblay, un fondamentaliste religieux rétrograde, dépassé et méprisant envers tous ceux qui ne pensent pas comme lui.

Il aurait été parfait en politique fédérale!

Remarquez que, en tant que gros épais obtus et prétentieux, il n'est pas mal en politique municipale non plus.