vendredi 14 juin 2024

jeudi 13 juin 2024

L'intérêt du capital

 



Notons dès le départ que le fils de Pierre Elliott Trudeau est toujours tellement large lorsqu'il s'agit de claquer du fric à l'extérieur de son pays. Remarquez que ce n'est peut-être pas lui qui décide. Les coups de fil en provenance de Washington sont fréquents à Ottawa, me dit-on.

Quoi qu'il en soit, hormis cette exemplaire générosité qui ne profite pratiquement jamais à la population du CAnada – et que dire de celle du Québec? –, il faut souligner une chose importante dans ce dossier.

Comme on sait, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les sanctions ont plu sur ce pays. Entre autres, ses avoirs en Occident ont été gelés. C'est-à-dire que Moscou ne peut absolument pas s'en servir. Or, au dernier sommet du G7, quelqu'un a eu la brillante idée d'utiliser les revenus issus de cette saisie d'avoirs afin de les présenter comme garanties afin que des gouvernements offrent des prêts – assez conséquents: un total de 50 milliards de dollars – à l'Ukraine pour qu'elle continue à engloutir des fonds dans son effort de guerre, lequel s'essouffle dangereusement à l'heure actuelle.

Lorsque j'ai appris cette nouvelle, je me suis demandé pourquoi ne pas utiliser les avoirs russes et les donner directement à Kiev, plutôt que de passer par ce système de prêts que, du reste, l'Ukraine ne pourra jamais rembourser. C'est alors que j'ai compris que, même entre ennemis mortels, le capital est une chose sacrée et qu'on ne peut toucher à celui d'autrui sans encourir les flammes de l'enfer et l'incertitude des marchés; ce qui revient au même.

Décidément, les capitalistes s'entendent bien entre eux.


Échange et change


 

mercredi 12 juin 2024

mardi 11 juin 2024

L'écueil de l'accueil

 


dimanche 9 juin 2024

Le débarquement de nos romans dits

 

Troupes ayant assuré le succès du débarquement


Évidemment, cette semaine, vous vous êtes fait bassiner avec les célébrations du débarquement de Normandie dont c'était le 80ᵉ anniversaire.

L'événement est bien entendu souligné par tous les pays qui y ont participé; peut-être un peu moins les Allemands. Mais cela est très remarqué au CAnada – qui n'était qu'une vulgaire colonie à l'époque – alors qu'on y profite de l'occasion afin de ne pas paraître comme un simple second assistant aide-sous-fifre adjoint. Et surtout, cela permet de faire oublier à quel point la conscription et la guerre impériale britannique étaient impopulaires, en particulier au Québec.

L'une des nations qui n'a pas été invitée, c'est la Russie qui a le plus contribué à la défaite du nazisme. Plus, en fait, que tous les Alliés réunis, car 80 % des pertes allemandes au cours de toute la Deuxième Guerre mondiale ont été infligées sur le front Est; c'est-à-dire contre l'Union soviétique (URSS) dont la Russie faisait partie à l'époque. Et encore, la guerre a débuté en 1939, mais la Russie n'a commencé à combattre l'Allemagne que deux ans plus tard, en 1941.

Il est vrai que l'URSS a beaucoup souffert, surtout au cours des deux premières années du conflit. C'est pourquoi, dès 1942, mais surtout en 1943, le secrétaire général du Parti communiste d'URSS, Joseph Staline, supplie les Occidentaux d'ouvrir un second front en Europe afin de réduire la pression subie à l'Est. Effectivement, il y aura bien un débarquement en Italie, mais dans ce pays montagneux, l'armée allemande n'aura que peu de difficulté à juguler la menace. Ainsi, l'URSS en sera quitte pour attendre au cours d'une troisième année de guerre que les Alliés occidentaux interviennent efficacement.

C'est pourquoi, en 1944, le premier ministre britannique Winston Churchill, alors que les préparatifs vont bon train pour préparer le fameux débarquement de Normandie, fera preuve d'un culot inimaginable. Lui, qui a remis aux calendes le débarquement salvateur pendant si longtemps, aura l'aplomb de demander à Staline de déclencher une offensive à l'Est afin de réduire la pression sur les forces occidentales ayant pris pied en France.

Rassurez-vous, chers petits enfants, le camarade Staline, homme de parole s'il en est, lancera une gigantesque offensive deux semaines après le débarquement britanno-stazunien, laquelle détruisit un groupe d'armées complet.

Que les Occidentaux n'aiment pas les Russes, ça les regarde; mais tout de même, au cours des célébrations, un petit clin d'œil au descendant de l'ancien allié – sans lequel les choses auraient été infiniment pires – semblait de mise.