Forgiveness | Robin Foster & Dave Pen (2011)
Brest by night | Robin Foster (2008)
Il était une fois…
Puis c’était toujours des géantes,
Puis c’était toujours des géants,
Puis ça se passait toujours
Dans un pays lointain...
Ils disaient : Il était une fois…
Ça chauffait les maisons,
Ça tenait en haleine
Les enfants puis les soirs longs.
C’était des dires,
C’était des contes,
C’était des histoires à rester debout.
Parce que le chez-nous
Il se tenait le dos drette.
Le chez-nous,
Il se tenait au bout du mât.
C’était comme un bout de voile
Taillé d’avance
Pour un bateau qui était pas là,
Mais voguait dans les espérances.
Les usages puis les jours
Côtoyaient les légendes.
Il mouillait des hommes forts,
Des Alexis grands coureurs,
Puis les jupons de la Rose
Qui faisaient danser les diables,
Les canots qui déchiraient
Les dentelles boréales.
Il était une fois…
C’était un temps de mythes.
Les chemins étaient pas longs,
Mais ça s’ouvrait sur du vaste.
Y avait des poètes au pouvoir,
Y avait des possibles à pleines clôtures.
Il était une fois…
C’était pas de la nostalgie,
C’était juste un entrebâillage
Sur des demains qui se pouvaient encore…
Il était une fois…
Il était une fois jusqu’à hier...
Il était une fois jusqu’à maintenant…
Le grand maintenant
Qui sonne à la porte du siècle fou.
Le grand maintenant qui insiste,
Les doigts plantés dans le seuil
D’une immense maison
Sans pays.
On se vote comme on se vend.
Puis les partis oublient de nous faire un tout.
L’histoire s’écrit à l’encre débile.
Advienne qui pourrira.
Jusqu’à se dire que peut-être…
Chacun de notre bord…
Peut-être que l’histoire nous a joué un tour,
Peut-être qu’il n’est plus une fois,
Peut-être qu’il n’est plus aucune fois.
Ils sont où nos hommes forts,
Les géantes, les coureurs,
Les diables, les belles danseuses?
Quand on cogne sur la bulle
L’impression que ça sonne creux
Comme une grande légende vide.
Il était une fois…
Est-ce qu’il est déjà une fin?
Il était une fois,
Il n’est plus une fois.
Pourtant, les demain continuent
De cogner à la porte.
Les demains.
Il sera une fois…
Ça se conjugue bien.
Il sera une fois,
Dans des horizons doux,
Un monde où l’amour
A pas trouvé sa putain,
Un monde où les cœurs se retroussent,
Haut et fort,
À se construire du grand et du solide,
À pleine face dans l’histoire,
À pleines gorgées d’appartenance,
À tirer dans les mémoires,
Là où la devise se souvient,
Pour se faire des lignes d’avenir,
Puis se donner la survivance.
On ira réveiller le vent,
Celui qui tient l’espoir et le cap.
Sur les mots puis dans les airs,
Dans le grand manche branlant
Avec quatre siècles d’erre d’aller…
Dites-moi qu’on fonce.
À la limite, s’il faut tomber,
On aura l’élégance de tomber ensemble.
Est-ce qu’il sera une fois?
Il sera des millions de fois.
Il sera sept millions de fois.
Puis l’histoire va reprendre de son aile
Puis son coin de ciel.
Il sera une fois…
Dans un pays lointain…
Juste de le dire
Déjà il est moins loin.
Il sera une fois
Puis on sera tous des géantes, des géants!
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Fred Pellerin - Le dernier des Québécois?
Sylvain Cormier, Le Devoir, 19 novembre 2011
Un message de la Banque du Canada: «Regardez les éléments de sécurité novateurs et le graphisme de la nouvelle coupure de 100.$ en polymère». Mais vous n’êtes pas obligés.
Via Neatorama
Photo: NASA Goddard Space Flight Center/DLR/ASU
Via io9
À New Delhi, en Inde, si on veut que les trains respectent leurs horaires, il faut faire appel à la police, pas le choix.
Via The Daily What
Collection d’affiches internationales du mouvement Occupons
Via Buzzfeed
«Si vous ne faites rien de mal, vous n’avez rien à craindre de la censure gouvernementale.»
«Si vous ne faites rien de mal, vous n’avez rien à craindre de la liberté d’expression.»
Via The Daily What et SMBC
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Le Québec peut-il être gouverné d’un autre lieu que la gauche? Une gauche avouée comme sous un gouvernement péquiste ou déguisée comme sous un gouvernement libéral?
Aux prochaines élections, il est plus que possible que l’ADQ ne soit plus en lice. Et que la Coalition avenir Québec de François Legault tienne lieu de parti de droite –ce qui, ma foi, est assez comique…
Sinon: rien. Zéro. Niet. C’est le vide de ce côté-là du spectre politique dans l’arène électorale, ce qui ne réjouira que les ignares politiques.
Pourquoi? Pourquoi la gauche est-elle aussi puissante?
À droite: zéro, rien, niet, le vide…
Mario Roy, Le blogue de l’édito, La Presse, 17 novembre 2011
Le député du Nouveau Democratique Party, Pat Martin a employé des gros mots sur Twitter, hier. Il a utilisé les mots «fuck» et «fucking», lesquels pourraient se traduire par «kriss» et «krissement», respectivement. Ou «côlis», «cibwère», «sti», «tabarnak»… Bref des choses épouvantables que personne n’a le droit d’afficher sur le Web et qui lui vaudront un blâme sévère.
Mais le vrai scandale est ceci: vous ne trouvez pas qu’il ressemble plutôt à Paul Martin?
Après un calvaire de lifting, évidemment.
Beurk!...
Les mouvements d’occupation de lieux publics, qui se sont répandus comme une traînée de poudre, forcent la réflexion. Après tout, est-il concevable qu’une telle mobilisation fût le produit d’une réprobation spontanée aussi générale?
Peut-être.
Est-il possible que ce ne soit que l’effet d’une mode, avec tout l’aspect transitoire que cela suppose?
Peut-être aussi. Mais peut-être pas...
Je vous suggère cet article de Michel Chossudovsky.
Et au cas où vous penseriez qu’il est seul à élucubrer de la sorte, en voici un autre de Patrick Henningsen.
Peut-être est-il temps de s’occuper à faire le ménage de notre propre tente…
Voici un tout nouveau blogue dédié aux pantalons rouges.
Et dire qu’il y en a qui voudraient censurer l’Internet...
Via Clusterflock
Photo: Renjishino1, via Wikimédia
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On en apprend tous les jours, n’est-ce pas? Ainsi donc, j’ai découvert ce matin en lisant cet article qu’une pointe de pizza est considérée comme un légume dans les écoles publiques américaines.
La pizza est un légume
Richard Hétu, La Presse, 16 novembre 2011
Barack Obama et Hugo Chavez
La nouvelle campagne publicitaire de Benetton qui, non contente d’essayer de nous vendre du linge, voudrait aussi combattre la haine et contribuer à la création d’une nouvelle culture de tolérance.
Via Buzzfeed
Le logo politique du PQ, créé en 1968, fut l’oeuvre du peintre et du poète Roland Giguère. Le sigle était composé d’un cercle bleu, quelque peu entrouvert, brisé par une flèche rouge. Le «Q» du PQ de René Lévesque invitait à sortir du cercle du colonialisme et proposait l’indépendance comme ouverture sur le monde.
Le nouveau «Q» du PQ (parti d’affirmation nationale de Pauline Marois) conserve son cercle bleu. Sa pointe a cependant été inversée et le rouge a tourné au vert. De loin, il ressemble à un sabot de Denver. Il n’invite plus au dépassement. Il suggère plutôt l’immobilisme, l’attentisme, le conservatisme.
La suite sur le site de La Presse...
Un «Q» rassembleur
Nestor Turcotte, La Presse, 16 novembre 2011
Plusieurs ont remarqué que le nouveau logo de la CAQ ressemble à celui de la Fédération des coopératives funéraires du Québec.
Oups, j’avais oublié le logo de l’Option nationale. Mauvais signe?
Messieurs François Legault et Gérard Deltell l’ont échappé belle en renonçant à fusionner leurs partis politiques, soit la Coalition avenir Québec (CAQ) et l’Alliance démocratique du Québec (ADQ), respectivement.
En effet, de quoi auraient-ils eu l’air à militer dans un parti appelé CAQADQ, dont le sigle eût été prononcé comme on l’imagine?
En direct du Japon, voici la culotte MXP Calorie Shaper et avec elle, une toute nouvelle technologie qui vous aidera à brûler des calories.
Via The Daily What
Ci-dessous, une visite de l’usine de sous-vêtements pour hommes JBS.
Via Copyranter
Vampire Bash | António Silva (2011)
Réalisé dans le cadre du Five Second Project de Greyscale Gorilla
Via Laughing Squid
Source: Flavorwire
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Dans 1984, George Orwell décrit un futur où les informations seraient contrôlées par un gouvernement totalitaire et dans lequel la population serait placée sous l’œil de «Big Brother». Cette mainmise sur les organes d’informations tous azimuts fait écho aux volontés de museler les médias comme en Tunisie, en Turquie ou en Iran.
Aussi Aldous Huxley [dans Le Meilleur des mondes] dépeint-il les contours d’une dictature parfaite. Des individus conditionnés auraient l’illusion d’être libres et épanouis, mais seraient en réalité placés dans un système de soumission via la consommation et la distraction excessives. C’est, d’après cette infographie, ce que suintent les États-Unis avec leurs programmes de divertissement à outrance.
George Orwell et Aldous Huxley, des cauchemars devenus réalité
Slate.fr, 15 novembre 2011
L’indignation n’a eu qu’un temps. En effet, les autorités new-yorkaises ont décidé de mettre fin à l’occupation de la rue Wall en plein centre de la mégalopole yankee.
Ce matin, la police est allée démanteler les tentes et autres installations afin de vider le parc Zuccotti une bonne fois pour toutes. Malgré leur mécontentement, les Indignés se sont laissé expulser, soucieux qu’ils étaient de ne pas ébranler le régime par un acte de résistance.
Le maire Michael Bloomberg a invoqué les commentaires des citoyens qui se plaignaient du bruit provenant du campement, qui avait fini par troubler la proverbiale sérénité du centre-ville new-yorkais.
Par ailleurs, il a beaucoup insisté sur les dangers que cette occupation faisait planer sur la sécurité des participants. Il a donc décidé de les faire chasser par la police, sous la menace des matraques, des gaz lacrymogènes et du poivre de Cayenne, afin qu’ils ne se fassent pas mal…
Vidéo de Michael König à partir des photos prises par l’équipage des missions 28 et 29, entre août et octobre 2011. Détails sur Viméo.
Via Laughing Squid
Puisqu’il n’y a rien de plus populaire au monde que les vidéos de chats, cette agence de publicité a décidé de se spécialiser dans le domaine. Et.c’est ainsi qu’est né le Catvertising. Bonne idée qui fera sûrement leur fortune, mais il ne faudrait pas oublier le pouvoir du chiot...
Via Buzzfeed et pareillement
L’âme du Piatto, c’était la nonna. Photo: EatWell Montréal
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Au service, il y avait Domenico et Élaine. À la cuisine, son frère Vincenzo et leur mère, je ne sais toujours pas son nom mais tout le monde l’appelait «nonna». Ce sont les plats de la nonna qu’on servait au Piatto de la nonna.
Le service était chaleureux, Domenico accueillait les habitués comme des rois tout en gardant son (parfois) rude caractère pour les moins habitués qui osaient le traiter comme un domestique, comme le font souvent les clients des restaurants.
La bouffe? Sans prétention. Des lasagnes, des pâtes, de l’osso buco, des saucisses, parfois du risotto. On ne risquait pas de trouver là des barres de chocolat frites dans la graisse de loup marin. Comfort food, en italien, c’est quoi?
Souvenirs du Piatto
Patrick Lagacé, La Presse, 12 novembre 2011