Quand j'ai vu le titre de cette chronique dans La Presse, je me suis tout de suite dit qu'il s'agissait de Julian Assange. Eh bien, pas du tout.
Il y a 43 ans, s'il faut en croire la justice française, Hassan Diab a déposé une bombe devant une synagogue à Paris. Cet attentat a blessé 46 personnes et en a tué 4. Le procès concernant cette affaire s'est conclu dernièrement sans que le coupable soit présent.
Où était Hassan Diab? Mais chez lui, bien entendu, à Ottawa où se trouve en outre un comité qui s'est porté à sa défense. Oui, car si le CAnada refuse – jusqu'à maintenant – d'extrader un individu coupable de terrorisme, il continue à en condamner un autre qui a simplement utilisé son droit à l'information, comme l'a fait Assange.
Cette tendance à la contradiction – voire à l'hypocrisie –, à défaut d'être typiquement cAnadienne, n'en demeure pas moins davantage notable dans un pays qui est d'ordinaire si prompt à se draper dans le voile diaphane de la vertu.