Certains ont été intrigués par le titre de mon article
d’avant-hier «Chemin de Damas», en rapport avec ce qu’il convient maintenant
d’appeler l’affaire Mourani.
D’abord, on s’est demandé en quoi le débat sur la charte de
la laïcité avait rapport avec le conflit actuel en Syrie. D’autres, m’ont
poliment indiqué que Mme Maria Mourani était d’origine libanaise et non
syrienne.
En fait, le titre faisait allusion à la légende de Paul de
Tarse, telle que relatée dans les écritures, plus précisément dans les «Actes
des apôtres», un des livres du Nouveau
testament. En résumé, Paul – ou Saul, selon son nom juif – était un zélote
de la foi hébraïque qui persécutait les hérétiques chrétiens. En chemin vers la
ville de Damas, il eut une vision – la première d’une très longue série – qui le jeta en bas de son cheval, vision au
cours de laquelle lui apparut le Christ lui-même.
Il fut alors converti sur-le-champ et se mit à prêcher la
nouvelle foi, entre autres par le biais d’une pléthorique correspondance,
connue sous le nom «Épitres de saint Paul», dont l’assommante lecture
permettait d’étirer inutilement le temps consacré à l’acte de propitiation de la
messe, si populaire auprès des chrétiens. Tout au moins des quelques pratiquants qui restent.
Bref, le titre que j’ai employé était purement symbolique et
quelque peu ironique, puisqu’il renvoyait à une notion hautement religieuse.
Comme vous voyez, la laïcité a tout de même du bon.
Paul de Tarse krissant le camp en bas de son cheval