samedi 19 mars 2016

Exégétique 401


vendredi 18 mars 2016

Loin des yeux…



Avec le coup de tonnerre qui a ébranlé le monde politique québécois, hier, avec l'arrestation de Mme Nathalie Normandeau et de M. Marc-Yvan Côté, il fallait s'attendre à quantité de réactions, en particulier au sein du Parti libéral du Québec (PLiQ).

Connaissant le dynamisme inné de M. Philippe Couillard (le nom est marrant), lequel ne manque jamais de donner l'heure juste, en particulier quand vient le moment de noyer le poisson, ladite réaction n'a pas tardé. Négligeant le fait que l'équipe au pouvoir n'a que bien peu changé, le premier ministre s'est empressé de se distancer du précédent gouvernement du PLiQ, lequel – on ne peut manquer de s'en souvenir – était dirigé à la va comme je te pousse par un certain John James Charest.

Cette attitude courageuse de sa part portera-t-elle ses fruits? La chose n'est pas certaine. Ce qui est certain, par contre, c'est qu'on n'est pas à la veille de voir mon pote John James de sitôt devant les caméras de télévision. Même que le cabinet McCarthy Tétrault risque de l'enfermer dans son bureau chaque soir afin d'éviter qu'il nuise davantage.

jeudi 17 mars 2016

UPAC à l'aube

Très tôt ce matin, l'Unité permanente anti-corruption a mené une série d'arrestations. En soi, la chose serait demeurée relativement anodine. Cela n'aurait pas été la première fois que quelques exécutants mineurs auraient été amenés pour interrogatoire relativement à cette question.

Mais ce matin, l'événement était passablement différent. En effet, ce n'était pas du menu fretin que les représentants de la justice ont ramené dans leurs filets, mais de grosses prises, dont, entre autres, deux ex-ministres libéraux. En effet, Nathalie Normandeau, qui avait jusque-là – et contre toute attente – évité les poursuites, et Marc-Yvan Côté, dont la carrière de ministrable remontait jusqu'à l'époque de Bob-la-Job, ont été mis sous les verrous.

Le choc en a laissé plus d'un estomaqué, ce matin, lorsque la nouvelle a été publiée et d'aucuns se sont demandé ce qui adviendrait de ces personnalités bien connues. Qu'on se rassure, des rumeurs tenaces laissent entendre que les principaux intéressés, faisant en cela preuve d'une résilience exemplaire, ont débuté derrière les barreaux de lucratifs commerces de cigarettes et de papier de toilette, respectivement, dont 4% des profits nets seront remis à la caisse électorale d'un parti politique de leur choix.

Gaétan sans tanguer



Il faut tout de même une bonne dose de courage et de volonté pour admettre qu'on pût avoir eu tort. Avouez que le cas est loin d'être fréquent, surtout sur la scène politique.

Dernièrement, une prise de bec assez virulente avait opposé le ministre de la Santé, M. Gaétan Barrette, et la député péquiste Diane Lamarre. Mentionnons, sans entrer dans de sordides détails, que les insultes avaient fusé, et volé assez bas.

Il est inutile de chercher à savoir qui avait raison et qui avait tort. Contentons-nous de signaler que le ministre a présenté des excuses à la député et celle-ci les a acceptées de bonne grâce.

Revenons sur le fait qu'il fallait, de la part du docteur Barrette, beaucoup de volonté, de détermination, de ténacité, de fermeté et de résolution pour mener à bien cette démarche.

Pour cette force de caractère, il mérite toute notre admiration.

mercredi 16 mars 2016

Déjà vu

Un épisode de déjà vu, mais qui ne passera pas à l'histoire. Il sera probablement ignoré par la majorité et restera lettre morte.

Nathalie Roy, une député de la Coalition avenir Québec (CAQ), a reproché au gouvernement libéral de M. Philippe Couillard (le nom est marrant) de vouloir augmenter le nombre d'immigrants pour des motifs bassement électoralistes.

Quel rapport entre l'immigration et les calculs électoralistes? Mme Roy a candidement expliqué que les immigrants votent «généralement pour le Parti libéral du Québec» (PLiQ). Elle en a même ajouté une tranche en affirmant: «Parce qu'ils sont accueillis ici lorsque c'est le Parti libéral qui est au pouvoir et c'est comme une tradition, probablement.»

De là à dire qu'un parti politique du Québec perd un scrutin à cause du vote ethnique, il n'y a qu'un pas. Mais que Mme Roy se rassure, personne ne songerait un instant que ce genre de discours puisse être intolérant.

Pas de la part d'une fédéraliste cAnadienne, en tout cas.

Sharapauvrelle



Lorsque l'ONU n'est pas foutue de faire les choses elle-même, qu'elle est trop paresseuse ou tout simplement impuissante à améliorer le sort des humains, quel que soit le lieu à la surface de la planète, elle se contente d'ignorer ce qui se passe ou de s'en laver les mains. Avec toutes celles qui trempent dans l'assiette au beurre, ce n'est pas du luxe... Évidemment, elle ne peut jeter tout simplement l'éponge, alors elle trouve des manières originales de faire semblant de ne pas s'en foutre entièrement, tout en s'en foutant entièrement.

Un des trucs, à part laisser certaines puissances régionales fouler au pied ses résolutions sans réagir, consiste à nommer des «ambassadeurs de bonne volonté». Grand pas en avant de la diplomatie, l'exercice consiste à choisir un quidam quelconque qui n'y connaît rien, mais qui est célèbre. Le quidam – qui est plus souvent une femme, dirait-on – sert de devanture, généralement élégante, afin que personne ne soit tenté outre mesure de regarder ce qui se passe derrière. Le tout sous prétexte de donner de la visibilité à un dossier qui n'évolue jamais.

Un exemple actuel de cela est le cas de la pauvre Maria Sharapova. Fille de parents belarus née en Russie, elle était ambassadrice de bonne volonté de l'ONU en Ukraine concernant la catastrophe de Tchernobyl; laquelle était infiniment pire que celle de Fukushima, faut-il le souligner.

Avec les soupçons de dopage pesant sur elle, Mme Sharapova a maintenant été abandonnée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui a provisoirement récusé son statut d'ambassadrice.

Bref, petit pays ou grande personne, si vous avez des ennuis, ne comptez pas sur l'ONU.


P.-S.: Qu'est-ce que ça fait distingué, tout de même, une femme avec une barbe bien taillée.
 

lundi 14 mars 2016

Fukushima, mon amour II



Cette semaine, les autorités japonaises ont souligné un triste anniversaire, soit le fameux tsunami qui s'est abattu sur la centrale nucléaire de Fukushima, entraînant la catastrophe que l'on sait. Mais au moins, nous a-t-on dit et répété, c'était bien moins grave que Tchernobyl!

C'était habile de la part du gouvernement nippon, cette façon de souligner l'événement. On ne pouvait dire qu'il tentait de balayer la chose sous le tapis, au contraire. Mais en soulignant un cinquième anniversaire de la sorte, cela laissait l'impression au sein du public que la chose faisait maintenant partie du passé.

Or, il n'en est absolument rien. La catastrophe nucléaire de Fukushima ne remonte pas à il y a 5 ans; elle est toujours d'actualité. En fait, la compagnie propriétaire des installations, la Tokyo Electric Power Company (Tepco), ne sait toujours pas que faire afin de décontaminer le site. Les problèmes à cet effet sont quasi insurmontables, à tel point qu'il est prévu qu'il faudra compter au moins 30 ans, selon les estimations les plus optimistes, avant de parvenir à contenir la contamination. Quant à l'éliminer, personne ne veut même risquer une prévision.

Pour donner une idée de la gravité de ce qui est bien moins pire que Tchernobyl, les gestionnaires de Tepco hésitent maintenant à envoyer des robots retirer les éléments dangereux – barres de combustible et autres –, car ces robots coûtent extrêmement cher et que les radiations sont telles qu'elles les «tuent» en un temps record.

À date, on nous dit que 10% du site a été nettoyé. Cela est-il rassurant? Pas vraiment, puisque les réacteurs continuent de contaminer les eaux souterraines, lesquelles finissent dans l'océan Pacifique. En d'autres termes, la situation là-bas demeure sur la corde raide et peut dégénérer du jour au lendemain.

Mais heureusement, c'est bien moins grave qu'à Tchernobyl!

dimanche 13 mars 2016

Plateau boutte!