* Version sans masque: «Mais qu'est-ce que notre président attend avant de faire quelque chose?»
samedi 16 mai 2020
vendredi 15 mai 2020
Le coup du latin
Le confinement a amené la fermeture des cafés, bars, bistrots et restaurants. La plupart de ces commerces se sont retrouvés dans une situation difficile avec l’arrêt partiel de l’activité économique et, surtout, l’interdiction faite aux rassemblements. Seule planche de salut pour ceux qui offrent des plats préparés: la livraison.
Or, il existait déjà des services de livraison; par exemple, Uber Eats et Skip the Dishes, entre autres. J’attire brièvement l’attention sur le fait que les raisons sociales de ces entreprises démontrent l’étendue de leur respect envers les cultures locales. Évidemment, ces services n’étaient pas gratuits et les coûts afférents doivent être couverts par le commerce faisant affaire avec eux. Dans un contexte de crise sociosanitaire, on aurait pu s’attendre à ce que tout le monde y mette du sien.
Erreur.
Ce type d’entreprise exige de la part des commerçants une commission oscillant entre 25 et 30 pour cent sur les factures. Bref, une arnaque de la part de multinationales sans scrupules, comme le sont toutes les multinationales.
En terminant, un petit aparté. Je ne savais pas que le mot «uber», en latin, signifie «mamelle». Un téton, quoi. Comme dans l’expression «téton salaud» que, du coup, je viens d’inventer.
jeudi 14 mai 2020
Chiffres molles
Hier, le gars Legault a annoncé une baisse dans le nombre de décès. Cela n’a pas pris goût de tinette avant que l’on mette en doute les chiffres qu’il a présentés. Ses critiques les plus généreux ont simplement noté que, à si brève échéance, les données n’étaient certainement pas complètes et que cette présumée baisse n’en était peut-être pas une.
Bizarre, tout de même. Quand le nombre de décès dus à la Covid-19 semblait destiné à croître indéfiniment de manière exponentielle, personne ne mettait les chiffres en doute.
Il me semble que, pour une fois, les exégèses morbides pourraient donner du mou.
Bourrins grains
Vous me connaissez, pisse-vinaigre comme je suis. Lorsqu’il est question de brocarder ce qui se passe au Québec, je ne suis pas assis à l’orchestre. Mais là, je dois bien admettre qu’il y en a des pires que nous. Bien pires…
Alors que le gouvernement provincial cherche désespérément à recruter du personnel soignant, allant même jusqu’à demander l’aide de bénévoles et envisageant d’offrir un pont d’or aux médecins spécialistes pour les inciter à faire leur boulot, regardez ce qui se passe aux Stazunis.
Un des effets de l’épidémie actuelle est d’inciter les gens avec des pathologies à éviter les hôpitaux où la présence de personnes contaminées accroît le risque de contracter la Covid-19. En conséquence, dans certaines régions, des lits demeurent inoccupés. Comme la santé dans ce pays est une affaire de gros sous, privatisation oblige, les gestionnaires des centres de soins procèdent actuellement à des mises à pied, tandis que dans d’autres régions, les urgences débordent et que le personnel s’épuise à la tâche.
De cela, j’en tire deux conclusions. La première est que le privé n’encaisse que des échecs répétés quand vient le temps de gérer le secteur public.
La seconde, c’est que les Yankees sont d’incroyables bourrins.
mercredi 13 mai 2020
mardi 12 mai 2020
Avantage Legault
Le premier ministre du Québec, le gars Legault, a fortement incité les gens à ne pas sortir de chez eux sans porter de masque.
Il est vrai que, avoir le visage couvert, cela peut avantager certains.
Lagacé et l’agaçant
L’oncle de mon père avait un cheval. En fait, tout petit, j’avais l’impression que cet animal était gigantesque. Surtout que, une fois, on m’a assis dessus et que j’avais un peu le vertige, En vérité, c’était un poney au caractère très doux qui s’appelait Horace.
Horace avait tous les talents. Il avait une bonne tête qu’on voulait toujours caresser. L’oncle arrivait à le faire danser, avec un côté balourd propre aux poneys, bien sûr.
En plus, il faisait la cuisine et il allait à la pêche. C’était merveille de voir ses petits sabots à l’œuvre. Tellement petits, les sabots, qu’on ne les voyait jamais venir.
Et quel bavard, ce cheval! Ce qu’il pouvait en raconter, des histoires. Des tas d’histoires qui semblaient plus vraies les unes que les autres, mais qui, au fond, n’étaient que ça: des histoires.
Un petit poney fort sympathique, tout autant que ce docteur dont parle Patrick Lagacé* dans sa chronique d’aujourd’hui.
Comble de coïncidence, ils ont pratiquement le même nom.
C’est-à-dire que l’un s’appelle Lagacé; et l’autre, l’agaçant.
* Non pas que je déborde d’estime pour Patrick Lagacé, mais lorsqu’il vise juste, il faut bien le reconnaître. C’est une question d’honnêteté. Et puis, c’est pas comme si nous devions être honnêtes très souvent…
Horace avait tous les talents. Il avait une bonne tête qu’on voulait toujours caresser. L’oncle arrivait à le faire danser, avec un côté balourd propre aux poneys, bien sûr.
En plus, il faisait la cuisine et il allait à la pêche. C’était merveille de voir ses petits sabots à l’œuvre. Tellement petits, les sabots, qu’on ne les voyait jamais venir.
Et quel bavard, ce cheval! Ce qu’il pouvait en raconter, des histoires. Des tas d’histoires qui semblaient plus vraies les unes que les autres, mais qui, au fond, n’étaient que ça: des histoires.
Un petit poney fort sympathique, tout autant que ce docteur dont parle Patrick Lagacé* dans sa chronique d’aujourd’hui.
Comble de coïncidence, ils ont pratiquement le même nom.
C’est-à-dire que l’un s’appelle Lagacé; et l’autre, l’agaçant.
* Non pas que je déborde d’estime pour Patrick Lagacé, mais lorsqu’il vise juste, il faut bien le reconnaître. C’est une question d’honnêteté. Et puis, c’est pas comme si nous devions être honnêtes très souvent…
Dans quel état j'erre!
Selon le site Johns Hopkins Medicine, l’Organisation mondiale de la santé estime que, dans le monde, entre 290 000 et 650 000 personnes meurent des suites de la grippe saisonnière, et ce, chaque année.
De même, le Centre de prévention des maladies (CDC), aux Stazunis, a estimé que, entre le 1er octobre 2019 et le 4 avril 2020, entre 24 000 et 62 000 personnes sont mortes de ladite grippe dans ce pays.
Ces chiffres présentent de larges fourchettes allant du simple au double, et au-delà. Bref, même avec tous les moyens à leur disposition lorsque vient le temps d’estimer les effets épidémiologiques d’une maladie récurrente et fort connue, les autorités sanitaires ne savent pratiquement rien.
Mais ces mêmes autorités s’attendent à ce qu’on les croie sur parole quand elles parlent d’une nouvelle maladie relativement inconnue.
Pour ma part, je trouve très incommodant de voir des gens si savants nager dans l’ignorance. On ne demande pas aux experts d’être infaillibles, loin de là, mais au moins de savoir de quoi ils soliloquent.
Ce qu’il y a de plus incommodant encore, c’est de se rendre compte que c’est sur cette ignorance que se fondent les décisions influant nos vies.
Si seulement cela se limitait au domaine de la santé...
dimanche 10 mai 2020
Fâcheux fachos
En tout cas, l’épidémie n’aura pas été en vain.
Certes, elle aura occasionné un coût humain énorme, en termes de vies sacrifiées et de dégradation du tissu social. Sans compter, me le rappellera-t-on sans doute avec insistance, les coûts économiques.
Mais il y aura au moins une catégorie de la population qui en aura tiré un avantage manifeste. Je fais allusion, bien entendu, à toutes ces excellentes personnes qui, dans l’ombre bien souvent, assurent la sécurité de nos sociétés telles que contrôlées par les soi-disant élites. À la suite de l’épidémie, et afin sans doute de les remercier de leur abnégation, on mettra à leur disposition tous les outils dont elles ont besoin afin d’alléger leur tâche.
L’un de ces outils tient à l’insistance que mettent présentement les commerçants afin d’encourager le paiement par cartes de plastique interposées, contribuant ainsi à en ancrer l’usage dans l’esprit de la population. En outre, il est de plus en plus question d’utiliser les téléphones intelligents pour suivre les allées et venues de tout un chacun.
Ainsi, il deviendra aisé de savoir qui vous avez vu, quand et combien de temps. On pourra savoir avec une absolue certitude où vous êtes allés et, avec un peu de chance, ce que vous avez fait; et même ce que vous avez mangé.
Et que fera-t-on de toutes ces données? Eh bien, une fois «anonymisées» (sic), elles seront remises à la santé publique. Puisqu’il s’agira de données importantes, nul doute que les excellentes personnes – que je saluais plus haut afin de souligner le poids de leurs responsabilités – sauront les mettre à l’abri des indiscrétions.
«Et pourquoi alléger la tâche de ces excellentes personnes?» demanderez-vous avec raison.
Bin – ç’te question! –, c’est pour pouvoir en virer la moitié!
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