vendredi 5 août 2016

Pétrole du Levant*



* Oui, le jeu de mots est voulu avec le nom du facho Ezra Levant.

jeudi 4 août 2016

Apologétique now!



Ce que je ne savais pas, c'est qu'il existe une forme de «tourisme à haut risque». Non, il ne s'agit pas de plongée en apnée ou de saut en parachute. Il s'agit d'aller se balader dans des endroits réputés dangereux, comme par exemple des régions où sévissent des conflits, militaires ou autres, d'envergure. Évidemment, il est important que lesdites régions présentent, outre des décombres fumants et des gueules cassées, quelque monument encore debout qui vaille plus ou moins le déplacement.

Difficile à croire? Et pourtant, c'est la réalité. Il y a des gens qui, selon toute vraisemblance, ont soit trop d'argent ou ont déjà tout vu. D'une manière ou d'une autre, il appert que, dans les tréfonds de leur vie plate, ils ressentent le besoin d'une puissante montrée d'adrénaline et n'ont trouvé d'autre moyen de l'obtenir que d'aller se frotter aux endroits les plus dangereux du globe.

J'en veux pour preuve ce fait divers qui s'est produit ce jeudi en Afghanistan, alors que 6 Européens et Yankees ont été blessés par une roquette lorsque leur convoi a été attaqué par des assaillants non identifiés. Il s'agissait d'un groupe de 12 personnes qui ont ainsi été prises à partie, lesquelles étaient «en voyage d'agrément» (sic) dans ce pays déchiré par la guerre depuis 40 ans.

Et encore, le fait d'être blessé n'est pas le pire qui puisse arriver à ce genre de touristes. Les enlèvements sont également relativement fréquents, quoique, dans ce cas, on n'est jamais vraiment sûr s'ils sont d'origine politique ou criminelle.

J'entends déjà les victimes d'aujourd'hui, une fois retapées et rapatriées à grands frais, faire l'apologie de leur escapade devant leurs parents et amis, pas plus fins qu'eux, qui les admireront pour leur courage.




mercredi 3 août 2016

Berdingo


mardi 2 août 2016

1 % de hasard

Le Quart-État
Giuseppe Pellizza (1901)


Lorsqu'il nous prend la mauvaise idée d'ouvrir le journal, on ne fait qu'aggraver le sentiment qui nous étreint au moment où on parcourt la une. Vives tensions raciales aux Stazunis, attaques terroristes en France, interventions militaires dans nombre de pays, guerre religieuse larvée entre Occident et Orient – le Proche, en tout cas –, sans compter les coups d'État et la course aux armements. En fin de compte, on n'en finit plus d'énumérer les dimensions conflictuelles qui minent nos sociétés et menacent à la fois la sérénité et la sécurité des citoyens dans plusieurs régions du monde.

Or que font nos dirigeants? Pas grand-chose.

Le cas français, un exemple parmi tant d'autres, est patent. Après chaque nouvelle attaque terroriste, on promet des mesures efficaces, lesquelles malheureusement se limitent à réduire les libertés fondamentales et à restreindre les droits civiques. Bien entendu, cette batterie de mesures, autant répressives qu'oppressives, n'empêchent jamais d'éventuels attentats de se produire; puis de se reproduire. On assiste ainsi à un extraordinaire étalage d'impuissance institutionnelle.

Il n'y a pas d'ailleurs que les dirigeants politiques qui semblent relativement indifférents devant ces menaces qui plombent notre avenir collectif. Les possédants, ceux que l'on nomme le «un pour cent» – et que j'appelle toujours quant à moi la haute bourgeoisie –, les sentez-vous déstabilisés, ou à tout le moins inquiets? Moi, pas. Certes, ils se font un peu de souci lorsque les indices boursiers fléchissent pendant 24 à 48 heures quand les nouvelles sont mauvaises. Ils encouragent alors le bon peuple à reprendre ses habitudes de consommation et à ne pas se laisser intimider par la situation qui prévaut.

Parce que, quel que soit le conflit qui déchire la société – qu'il soit politique, militaire, racial ou religieux –, ce n'est rien aux yeux des possédants. Non, la seule chose qui les empêcherait de dormir, ce serait la lutte de classes*.


* À ce propos, faut-il s'étonner que c'est justement en France, soumise depuis plusieurs mois à un profond conflit socioéconomique, que les attentats terroristes semblent surtout se concentrer? Quel hasard, tout de même.





dimanche 31 juillet 2016