samedi 23 septembre 2023
vendredi 22 septembre 2023
La famille des quatre
Devant la montée des prix due à l'inflation que l'on a imputée à tout, sauf à la spéculation capitaliste, le gouvernement qui dirige le fils de Pierre Elliott Trudeau a mis de l'avant un projet de loi favorisant le logement et l'épicerie abordables.
Qui pourrait s'opposer à la vertu? D'autant que ladite vertu ne sera en définitive qu'une façade électoraliste qui n'aura probablement aucun effet sur le porte-monnaie de la plupart des citoyens.
Eh bien, je vais vous dire qui. Nul autre que le Conseil canadien des affaires qui reproche à cette future loi de fausser le principe du libre marché, lequel – c'est bien connu – est systématiquement respecté grâce aux collusions secrètes entre les grands joueurs de la finance et du commerce afin de maximiser leurs profits sur le dos des moins nantis.
Après tout, à quoi ça sert d'être très, très riche si on ne peut s'enrichir davantage? C'est un fait connu que, malgré tous leurs efforts, les privilégiés n'ont jamais été capables de répondre à l'éternelle question: «Ça prend combien de milliards pour faire vivre une famille de quatre?»
Personne n'a jamais été assez riche pour le savoir.
jeudi 21 septembre 2023
L'empire empire
Réflexion intéressante dans cet article. Lisez-le, quitte à vous faire accuser d'anti-étatsunisme primaire.
mercredi 20 septembre 2023
Tout ira bien!
Les ambitions du gouvernement de François le Gault* frappent par leur ampleur. En effet, d'ici l'année 2030, il prévoit installer 116 000 bornes de recharge dans tout le Québec. En outre, son objectif est de mettre sur la route deux millions de véhicules électriques.
Ce sont ces promesses à long terme qui se trouvent dans la même veine environnementale que les promesses du premier ministre cAnadien de planter deux milliards d'arbres. C'est-à-dire des promesses en l'air qui, de toute façon, ne se réaliseraient jamais du temps que les responsables qui les ont proférées sont au pouvoir.
Mais, juste au cas, préparez-vous quand même. Imaginons qu'effectivement, en 2030, deux millions de véhicules électriques sillonneraient les voies de la Belle Province. Alors, en 2035, comment allez-vous traiter deux millions de batteries lithium-ion en fin de vie?
* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault)
mardi 19 septembre 2023
lundi 18 septembre 2023
Ta YUL
Il y a un curieux phénomène, à Montréal. On dirait que le lien entre son aéroport et le centre-ville demeure un problème insoluble.
On a eu beau rapprocher les pistes depuis Mirabel – le site imposé par le père du fils de Pierre Elliott Trudeau – jusqu'à Montréal-Trudeau, à Dorval, rien n'y fait. C'est toujours un problème majeur quand vient le temps d'accéder aux installations ou d'en sortir. Qu'il s'agisse de la distance, des travaux routiers interminables ou de l'absence d'infrastructures, il demeure difficile, voire aléatoire, d'aller prendre son vol ou de rentrer chez soi.
Cherche-t-on à décourager les voyageurs? Sûrement pas: il y a de l'argent à leur soutirer. Est-on incapable de planifier en fonction de l'affluence? Ce serait étonnant, depuis que l'aéroport est là, on connaît son degré de fréquentation. Alors?
Qu'on soit hésitant à financer une liaison ferroviaire efficace, ça se comprend. Qu'on soit incapable d'assigner un nombre suffisant d'autobus et de leur attribuer une simple voie réservée, c'est moins concevable.
C'est à se demander si le code international pour l'aéroport sis à Dorval, YUL, n'a pas été choisi par l'anglosphère pour sous-entendre «YUL have fun…»
Sur un ton sarcastique, bien entendu.
dimanche 17 septembre 2023
Au poil
Le 10 septembre dernier, alors que s'était terminé le retentissant congrès du Parti conservateur du CAnada à Québec, un vol de la compagnie WestJet quittait la Capitale nationale pour Calgary.
Ce que les passagers ignoraient, et qu'une brutale intervention leur a appris, c'est que M. Pierre Poilievre, chef de la formation politique de droite, était à bord. Probablement s'ennuyait-il profondément. Il demanda la permission, qui lui fut accordée, d'adresser quelques mots aux passagers du vol en utilisant le système de communication de l'avion. Vous savez cet interphone grâce auquel les seules paroles intelligibles sont: «… un message de votre capitaine…».
Évidemment, M. Poilievre voulait sans doute s'adresser à ses partisans qui retournaient comme lui dans leur cambrousse, sauf qu'il y avait certainement à bord des gens qui n'avaient pas participé au congrès, qui n'étaient pas membres du Parti conservateur, qui n'en avaient rien à cirer de la droite ou même de la politique. Bref, des gens qui se sont emmerdés tout le temps que M. Poilievre s'est fait aller le clapet. Déjà, voyager à bord d'un avion met suffisamment la patience de l'humain moyen à rude épreuve sans en ajouter une couche.
Toujours est-il que ce ne fut pas le principal intéressé qui a été critiqué par nombre de personnes, dont le syndicat de WestJet, mais bien la compagnie aérienne qui a promis être plus restrictive dans ce genre de situation à l'avenir.
Dans le même ordre d'idées, certaines personnes se demandent comment il se fait que son nom est Pierre Poilievre. Eh bien, c'est parce que, tout anglo-saxon qu'il soit, il a été adopté par une famille fransaskoise. D'ailleurs – et si je puis me permettre un conseil éclairé –, compte tenu de l'ouverture d'esprit du CAnada, je lui recommande fortement d'angliciser son patronyme. Pour le prénom, c'est facile: Pierre devient Peter. Pour le nom de famille, c'est plus délicat, à moins de le décomposer. Poillievre est en fait deux mots: «poil» et «lièvre». En anglais cela se traduit respectivement par hair et hare. Bref, il faudrait l'appeler M. Hairhare.
Ridicule, me direz-vous? Par les temps qui courent, infiniment moins que Trudeau.