Flic de Montréal, ça, c’est un métier limité. Il y a trop peu à faire, de sorte que les gens en bleu se trouvent des occupations supplémentaires afin de se valoriser. D’ailleurs, la tendance est à la hausse, si l’on en croit les statistiques, lesquelles – fort opportunément – restent floues et nébuleuses. Jugez-en: en 2020, 570 policiers montréalais déclaraient avoir une seconde occupation contre 282, en 2017. Ces chiffres ont été fournis par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), aussi sont-ils absolument fiables, bien sûr.
Or, tout dépend comment on regarde la chose. Ainsi, pour autant que l’on élargisse un peu la notion d’occupation secondaire, par exemple si l’on inclut les propriétaires d’immeubles locatifs, entre autres, on constate que le nombre de déclarations de double emploi grimpe, pour la même période, de 371 à 1000. Sur un effectif total de 4600 personnes, c’est beaucoup.
Bref, les policiers montréalais ont tellement de temps libre qu’ils en viennent à s’ennuyer. C’est à nous, en tant que citoyens, de leur venir en aide. Un autre petit printemps érable, peut-être?
Et, en plus, ça nous dégourdirait nous aussi.