C’est dire à quel point le discours environnemental s’est dégradé. Il n’y a pas si longtemps, dans les sommets, on discutait âprement des mesures à prendre et des objectifs à respecter afin de contrer la déliquescence climatique.
De nos jours, on en est réduit à délibérer des «ambitions» que l’on entend nourrir sur cette question. Comme je suis persuadé que nombre d’États ont des «ambitions», il ne manquera pas d’étalages de vœux pieux au cours de la prochaine conférence de la COP26, au Royaume-Uni l’an prochain. Et cette montagne de piété n’accouchera pas d’une souris, soyez-en certain.
Qu’en sera-t-il des mesures concrètes? Sans doute la même chose que d’habitude; c’est-à-dire s’en remettre à la bonne volonté des industriels et des financiers. Cela nous a tellement profité jusqu’à maintenant.
Qui sait, dans ce contexte, quelle est l’ambition du premier ministre du CAnada, lui qui a tant claironné son respect envers l’environnement.
À quelques pipelines près, bien entendu…