samedi 23 mai 2020

Montréal vue du sol



Il est possible que le propriétaire de la clôture l'ait posée là afin de protéger le tronc.

Mais peut-être qu’elle y est pour contenir ce troupeau d’arbres.

Montréal Far West, quoi…


«Mais c'est pas le Far West, ça! 

C'est le Seigneur des anneaux

Ah bin! Ça pourrait être Paul à l'érablière, aussi!


«C'est vrai que c'est une belle clôture.»

Le phare, où est-ce?

Dites donc, on dirait que l’épidémie fait déjà partie du passé. Récent, je vous l’accorde. Mais son actualité a déjà commencé à s’estomper. J’en veux pour preuve cette promenade que je me suis payée de par les belles rues ombragées de Montréal.

La journée splendide que nous avons eue, hier, se prêtait merveilleusement à cette activité. Vous savez, dans ces moments-là, tandis que le corps se déplace, l’esprit vogue de son côté. On se remémore de vieux souvenirs; on dresse la liste d’épicerie; on admire les jeux de lumière entre les branches; on cite à haute voix des répliques de théâtre; on peut même inventer des jeux.

J’en ai inventé un, pendant mon excursion. Vous imaginez sans peine que quantité de gens ont aussi profité du soleil. Aussi, le jeu consistait-il à accorder un point à chaque individu faisant un effort visible afin de respecter le principe de distanciation. Je n’ai pas compté les cow-boys qui semblaient ne pas me voir et qui fonçaient droit devant eux, dans un parfait exemple de mécanique newtonienne. En occupant presque tout le trottoir, il va sans dire.

Bref, la routine, quoi.

Vous voulez connaître le score au bout de l’heure et demie? Un. Une personne. Et même pas adulte, en plus…

Ce fut comme un faisceau de lumière, venu d’on ne sait où, qui m’a balayé à cet instant.



Moi, misanthrope? Mais qu'est-ce que vous allez chercher là? 

Quand j'entends ça, je comprends pourquoi il y a tant de misanthropes.

vendredi 22 mai 2020

Trace et attrape



Le traçage. Voilà que cela est devenu le truc à la mode pour combattre les épidémies. Tester la population? Fournir des équipements de protection? Maintenir des services de santé pouvant soigner adéquatement? Mettre sur pied des centres de recherche capables de développer des médicaments efficaces?

Non, non. Trop coûteux, tout ça!

Ce qui serait beaucoup mieux, ce serait de laisser la téléphonie cellulaire intelligente espionner les gens dans chacun de leurs déplacements grâce à une application. Et, bien entendu, s’arranger pour que ce soient les consommateurs eux-mêmes qui paient pour installer cette dernière sur leur appareil.

Il existe déjà des applications dans ce sens; mais leur désavantage, c’est qu’elles vident trop rapidement la pile. Donc, le téléphone peut s’éteindre inopinément et ainsi le système-espion cesse de tracer les individus. Il est donc prévu par le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau d’attendre les solutions que devraient offrir Apple et Google, dès le début juin, afin de remédier à ce problème. Nul doute que ce sera attendu avec beaucoup plus d’impatience par les autorités qu’un nouveau vaccin.

Il est même question que l’utilisation de ces applications puisse ne pas être absolument obligatoire. Décidément, la notion de liberté individuelle est une belle et grande chose!

Il ne restera plus qu’à trouver un nom pour ce programme. Quelque chose de lénifiant et de rassurant.

Tiens! pourquoi pas «Phénix»?

Montréal vue du sol


jeudi 21 mai 2020

K.-O., K.-O., le clown

Le Cirque du Soleil n’a plus besoin de présentations. Prenez-moi, qui n’ai jamais vu un seul de ses spectacles, même pas dans YouTube, je sais de quoi il est question. C’est tout dire…

Il s’agit d’une institution, naguère québécoise, mais dont la réputation a été reconnue mondialement, au point qu’elle se produit davantage ailleurs dans le monde que chez nous. En fait, elle est tellement présente sur la scène internationale qu’elle était devenue une source de revenus des plus appréciables. À preuve, son co-fondateur, Guy Laliberté, ne sachant plus comment dépenser tout son pognon, était allé faire, en 2009, le clown dans l’espace.

De même, le Cirque fut une poire tellement juteuse que M. Laliberté commença, dès 2008, à se défaire de ses parts. En 2015, l’institution fut finalement achetée par une société d’investissement états-unienne TPG Capital, avec l’aide de la société chinoise Fosun. Bref, en dépit du fait que le Cirque du Soleil a encore pignon sur la 2e avenue à Montréal, ce n’est plus une société québécoise.

Comme ce fut le cas avec tout le monde, l’épidémie s’est avérée très coûteuse pour ce fleuron de l'industrie du spectacle. Le résultat ne s’est pas fait attendre. La semaine dernière, le Cirque aurait demandé à Investissement Québec – c’est-à-dire par ricochet vous et moi – une aide financière de 500 millions de dollars; rien que ça. Est-ce vrai? On n’en sait rien, mais ce qui est certain, c’est que des tractations de coulisses vont bon train pour dépanner cette société sino-états-unienne. Peut-être menace-t-elle de déménager son siège social à l’étranger? 

Pour ce faire, on pourrait demander à Airbus de lui prêter deux ou trois A220.

C-Série-eux…


mercredi 20 mai 2020

À vos masques! Prêts? Partez!

* L'Internationale

Montréal vue du sol


Dix tentations*

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais toute cette histoire de distanciation sociale m’a pris à rebrousse-poil. Au début, quand les autorités l’ont annoncée, je me suis dit que je devais me trouver dans un mauvais rêve. Cette situation catastrophique ne pouvait pas arriver dans ce monde où je vis. Et pourtant, si!

Mettez-vous à ma place. Voilà des années – pour ne pas dire des décennies – que je creuse l’écart entre moi et le contemporain. J’avais comme pratique normale de tenir au moins trois ou quatre mètres entre nous. Alors, d’un seul coup avec leurs deux mètres de distance, les autorités coupaient de moitié mon espace vital. Mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse de ces deux mètres?

Il est vrai que le contemporain demeure viscéralement grégaire, de sorte qu’il s’agglutine à son prochain. Au bout du compte, on découvre un attroupement compressé comme un trou noir, vibrant et bruissant à la façon d’un essaim frénétique. Évidemment, on comprend dès lors que, lorsque les liens se distendent dans cette masse compacte semblable au nodule primitif ayant donné naissance à notre univers, l’espace se retrouve chichement mesuré pour chacun.

Cette épidémie est un terrible fléau.



* Il n’y a pas 10 tentations; c’est seulement pour le calembour. Des tentations, j’en ai bien quelques-unes, comme tout le monde, mais de là à faire des aveux publics qui pourraient être retenus contre moi…


mardi 19 mai 2020

Tout ira bien!


Montréal vue du sol


lundi 18 mai 2020

Montréal vue du sol


Sanitas et thanatos

L'article ici


Washington se lance dans une autre campagne de désinformation à l’endroit de la Chine. Vous comprenez, maintenant que les Stazunis sont surclassés par ce pays dans tous les domaines, sauf celui des monstrueuses dépenses militaires, il faut bien trouver un moyen de la dénigrer le plus possible.

Dernière tentative en date, on accuse Pékin – ou Beijing, ça change tout le temps – d’avoir tenté de voler des informations concernant la recherche de vaccins contre la Covid-19. On peut comprendre que cela agace outre-frontière.

En même temps, ça rassure les autres nations. Si les Chinois s’y mettent vraiment, il n’y a pas de doute qu’un vaccin sera développé rapidement.

Tandis que, s’il faut s’en remettre à la compétence des Yankees dans le domaine de la santé…

Eux, c’est plus la mort, leur truc.

dimanche 17 mai 2020

Montréal vue du sol