Dur, dur, Montréal

 

Au cas où vous l'ignoreriez, il y a des campagnes électorales municipales dans tout le Québec, en ce moment. Mais c'est à Montréal que l'attention se porte principalement, compte tenu du fait que la cité est la plus importante de la province.

Ceux que je plains le plus dans toute l'affaire, ce sont les électeurs qui prévoient aller déposer leur bulletin dans l'urne, le jour du scrutin. En effet, ces braves gens auront des questions parmi les plus ardues à résoudre et, personnellement, je ne les envie pas.

Le plus difficile, lors d'élections montréalaises, tient à deux choses. D'abord, étudier soigneusement les discours de chacun des principaux partis afin de discerner quels sont les points importants sur lesquels ils se démarquent les uns des autres. En effet, essentiellement et pratiquement de tout temps, ils sont issus de l'une ou l'autre faction reliée au Parti libéral. Inévitablement, leurs déclarations tendent à se confondre. Que dire, alors, du sentiment de confusion qu'ils induisent au sein de l'électorat?

La seconde chose, encore plus difficile que la première pour les votants, est de vivre avec leur choix, une fois que leur candidat a été élu. Que l'électeur, quel qu'il soit, se console, car s'il avait voté autrement, le résultat eût été forcément le même.

Roberge rit

 

Rabattu sur rebattu

 

Le premier ministre du Québec, qui tente par tous les moyens de retrouver sa popularité d'antan, s'est rabattu sur une approche rebattue. En effet, M. François le Gault*, plutôt que de promouvoir des politiques venant en aide à la population et de pratiquer une véritable rigueur budgétaire plutôt que de l'austérité déguisée, préfère opter pour des solutions à la fois éculées et insignifiantes.

Ainsi, il a désigné deux épouvantails à la vindicte populaire, espérant de la sorte rediriger l'insatisfaction que sa gestion a suscitée vers des cibles faciles et infondées. C'est-à-dire qu'il entend s'en prendre à l'islamisme radical et aux syndicats. Apparemment, selon lui, l'islamisme radical menace le Québec jusque dans ses fondements et les syndicats le menacent à tous les autres niveaux.

Évidemment, il faut seulement, afin de convaincre la population, répéter des mensonges en boucle jusqu'à ce que, de guerre lasse, le citoyen lambda finisse par se laisser gagner. C'est le même principe qu'avec les promesses de prospérité «garanties» par la mondialisation, le néolibéralisme et la privatisation des services. En outre, l'approche choisie par M. le Gault fait bien peu de cas des exactions passées et présentes perpétrées au Québec par d'autres religions, principalement le catholicisme, et des prévarications commises par le patronat et ses sociétés aux dépens des travailleurs, de l'environnement et des finances publiques.

Au vrai, personne ne s'attendait à ce que notre cher, bon, gros, vieux premier ministre apporte des solutions novatrices qui eussent pu bénéficier au Québec et à sa propre cote de popularité. On était en droit, cependant, d'escompter qu'un politicien un tant soit peu compétent trouve autre chose que de s'en prendre à des croquemitaines cent fois dénoncés à tort.

Mais il est vrai que l'originalité n'a jamais été remarquée dans l'ADN de la CAQ, compte tenu des charlatans de passage qui lui ont servi de géniteurs.



* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault)

Anita tonne

 

Le prix de la liberté

 

Quant à la volonté du gouvernement britannique de combattre l'extrême droite, mentionnons simplement que, au Royaume-Uni, le groupe Palestine Action, qui manifeste pacifiquement en faveur de la Palestine, est considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement.

Mais pas l'extrême droite; cela serait un abus de pouvoir…

Cas CAQ

 

Mary limon*

 

Holà! Comme c'est impressionnant!

On vient d'apprendre que la gouverneur-e général-e du CAnada-e consacre une heure et demie par semaine à l'apprentissage du français… en moyenne; c'est-à-dire, à peu près et pas tout le temps.

Cela force mon équanimité, car, tel que vous me voyez, je consacre plus de trois heures par semaine à l'apprentissage d'une troisième langue, et ce, simplement pour le plaisir. Compte tenu de toutes mes autres activités, ce cours n'exige de moi qu'un effort minimal.

Par comparaison, comme les gouverneurs généraux n'ont pas grand-chose à foutre de leurs journées, on aurait pu s'attendre à ce que cette chère Marie déploie plus d'assiduité pour apprendre la seconde langue officielle du pays qu'elle est censée représenter.

Tout de même, ne jetons pas la pierre avec trop de vigueur. Une heure et demie, plus ou moins, par semaine, c'est un début que nous devons encourager en reconnaissant l'effort fourni à sa juste valeur.

Toutefois, ce qui est moins impressionnant, c'est le fait que ledit effort n'a, à ce jour, donné aucun résultat audible.



* Vous saviez que «limon», en français était autrefois synonyme de «citron»? Synonyme vaseux, peut-être.