vendredi 2 octobre 2015

Le bonheur



Comme elle doit être heureuse, elle qui aimait tant vivre à nos crochets!

jeudi 1 octobre 2015

Raids raides


Il y a un an et demi, les Stazunis et leurs alliés – et dieu sait qu'il ne manque jamais de lèche-bottes – ont commencé à livrer des frappes aériennes contre l'ennemi qui menace leurs foyers, c'est-à-dire Daech, le fameux et redoutable État islamique sévissant en Irak comme en Syrie.

Pendant ces 18 mois, les interventions répétées des Yankees n'ont en apparence rien donné. Daech a continué à se renforcer, accumulant des armes, recrutant des partisans et occupant toujours plus de territoires. C'en était à croire que les «frappes aériennes» étaient en fait des parachutages de vivres.

Or voici que la Russie a décidé de s'inviter dans la danse macabre. Curieusement, les Stazunis ont décrié quasiment sur toutes les tribunes cet interventionnisme unilatéral de Moscou, lui reprochant essentiellement de se mêler d'affaires qui ne le concernaient pas. Eh ben, et les Yankees, alors?

Là où les choses deviennent un peu kafkaïennes, c'est que, dès les premiers raids russes, des vidéos sont apparues sur le Web pour montrer les victimes innocentes de ces frappes; alors que, à venir jusqu'à maintenant, il n'y en a eu aucune pour dénoncer les raids yankees.

Que faut-il en comprendre? Que, pendant un an et demi, les missiles des Stazunis et de leurs alliés ont frappé dans le vide? Ou que Daech ne trouve rien à redire à propos des victimes, si elles sont causées par de bons Yankees?

Dans un cas comme dans l'autre, j'avoue que c'est un peu raide.

mardi 29 septembre 2015

Le doigt rond de la reine



Si je dis J. Michel Doyon, que me répondrez-vous? «Qui?» sera probablement ce que j'entendrai le plus. Eh bien, je ne suis pas fier de vous, jeunes CAnaquois!

J. Michel Doyon est le nouveau lieutenant-gouverneur du Québec, c'est-à-dire le représentant de la monarchie britannique chez nous. En d'autres termes, la reine est dans le Doyon, comme le Christ est dans l'hostie.

Pour ceux et celles qui s'imaginent que le poste de lieutenant-gouverneur est un archaïsme, une fonction purement symbolique, voire une survivance inutile, ce cher et indispensable M. Doyon a tenu à mettre les pendules à l'heure.

En effet, il a souligné que ladite fonction est non seulement essentielle, mais – surtout – qu'elle dispose d'un énorme pouvoir. C'est seulement qu'aucun lieutenant-gouverneur n'a jugé bon de s'en servir, en particulier lors de ces moments où le Québec traversait des crises. Lesquels pouvoirs? Eh bien, c'est lui qui donne leur validité aux lois en y apposant sa signature et c'est lui qui dissout l'Assemblée nationale. Toutes des choses qu'il fait, quand le premier ministre lui dit de le faire, tout en fermant sa jolie petite gueule.

Mais voilà, M. Doyon insiste sur le fait qu'il pourrait utiliser ces immenses autres pouvoirs qui sont à sa disposition, dont celui de se goberger à nos frais, de ramasser le pognon à pleines mains et de se graisser dans l'assiette au beurre à satiété tant qu'il veut.

Et quand personne ne peut vous en empêcher, c'est ce qu'on appelle le vrai pouvoir.