Un an après le début du énième opus de l'éternel conflit au Proche-Orient, il a bien fallu que les dirigeants occidentaux s'expriment sur la question. Sans doute à contrecœur; mais pro-Israël, quand même.
En fait, la plupart des dits commentaires ne formaient qu'un long chapelet de phrases creuses et de vœux pieux. Nulle part ailleurs cela n’était plus apparent qu'aux Stazunis. Là-bas, le président en poste et la vice-présidente sont montés au lutrin pour exprimer leur espoir que la paix revienne dans la région, mais aussi pour promettre leur soutien indéfectible au fauteur de guerre dans la région.
Il s'agit d'un illogisme, car on nous présente alors deux idées contradictoires. Le soutien inconditionnel à Israël est la principale raison pour laquelle la paix est impossible au Proche-Orient depuis plus de 75 ans. Un illogisme patent ou alors de la profonde hypocrisie.
En fait, à un tel niveau, on pourrait parler d'«hypercrisie»*.
* Oui, je sais: ce mot n'existe pas. Mais compte tenu de son application à une crise permanente de l'époque contemporaine et de l'ampleur que ladite crise prend chaque jour davantage, ce néologisme me semble fort à propos.