samedi 24 novembre 2018

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vendredi 23 novembre 2018

Mental environnemental



Après des années d’enquête et de procédures judiciaires ineptes, voici que deux entreprises pollueuses s’en tirent en toute impunité. Pendant très longtemps, elles avaient déversé illégalement des sols contaminés sur des sites de réception dans les Laurentides, lesquels sites sont devenus tellement pollués que, aujourd’hui, on craint que les animaux y subissent des malformations.

Comment se fait-il, en ces temps où on parle – mais seulement à voix basse – de «pollueur-payeur», que ces deux entreprises s’en sortent en toute impunité? C’est en fait une combinaison de négligence, de laxisme et d’impuissance de tout un système judiciaire aux yeux duquel, apparemment, les questions environnementales ne comptent guère.

D’ailleurs, est-ce vraiment si grave? Après tout, qui va écoper d’un environnement pourri dans quelques décennies? Seulement nos enfants. Alors à quoi sert de nous inquiéter*?


* À l'intention des outrés chroniques: Cette remarque en est une de sarcasme, l’auteur ne favorisant pas du tout l’incurie à l’endroit des enfants actuels ou futurs, en particulier s’ils ont atteint l’âge adulte.
 

jeudi 22 novembre 2018

Il a cru s’y fier



John Chau est un États-Unien de 27 ans, à la fois grand voyageur et missionnaire indépendant. Il a tenté d’aller évangéliser une population insulaire de l’océan Indien vivant en total isolement depuis des milliers d’années sur l’île Sentinel de l’archipel des Andaman. Il est mort le 16 novembre dernier lorsque les Sentinelles l’ont écharpé dès le moment où il a mis le pied sur leur île. Il a eu beau leur crier que Jésus les aimait, il semble que les Autochtones préféraient défendre leur farouche indépendance.

M. Chau, provenant d’un milieu profondément croyant, voulait s’en remettre à sa foi et à la protection divine afin de mener l’apostolat qu’il avait embrassé par lui-même. Visiblement, la prudence et, surtout, les interdictions des autorités l’eussent mieux servi s’il avait condescendu à les écouter.

Cette triste histoire a placé au premier plan de l’actualité l’étrange culture de l’île Sentinel où aucun étranger n’a pu mettre le pied sans le payer de sa vie. Selon toute évidence, la population de l’endroit, estimée à 150 individus, a un mode de vie primitif, sans doute le même depuis les temps reculés de la préhistoire.

Notons au passage que l’archipel des Andaman comptait encore au début du XIXe siècle cinq groupes humains distincts. Les Grands Andamanais occupaient la majorité du territoire dont ils n’ont plus qu’une minuscule enclave. Les Jarawa, quant à eux, existent toujours, mais ils ont dû migrer du sud au centre de leur île. Les Onge vivent toujours sur la leur, mais ont été refoulés dans deux petites enclaves. Quant aux Jangil, ils avaient disparu au début de la décennie 1920.

Aujourd’hui, il n’y a que les Sentinel qui se sont maintenus contre vents et marées et continuent de le faire. S’il y a une leçon que nous pouvons tirer de toute cette histoire, c’est de se demander à quoi on peut se fier. À la puissance divine ou à ses propres forces?


mercredi 21 novembre 2018

mardi 20 novembre 2018

Singh-ulier



Quatre circonscriptions électorales sont présentement vacantes, au CAnada: Leeds-Grenville-Thousand-Islands and Rideau Lake (non, ce ne sont pas les quatre; ce n’en est qu’une malgré la longueur du nom), Outremont, York-Simcoe et Burnaby-Sud. Vous me direz que, par les temps qui courent, elles toutes l’air vacantes. Je vous répondrais que vous êtes un mauvais esprit et que vous avez raison.

Ce qui fait porter l’attention sur Burnaby-Sud, c’est que le chef du Nouveau Démocratic Party, le sémillant Jagmeet Singh, entend s’y présenter afin de faire ainsi – pas trop tôt – son entrée à la Chambre des communes.

Or, on apprend aujourd’hui que les sondages ne lui sont pas du tout favorables. Bien au contraire, il arrive au troisième rang, derrière les Libéraux et les Conservateurs. Une défaite de cette envergure entraînerait probablement sa démission, ce qui serait singulier, lui qui n’aurait, dans un tel cas, jamais siégé en Chambre.

Mais que monsieur Singh se rassure. Le premier ministre, le fils de Pierre Elliott Trudeau, n’a pas annoncé de date pour une élection partielle dans Burnaby-Sud. Donc, il a tout le temps de se prendre la tête.

lundi 19 novembre 2018

Papous et pipeau



Depuis le fin fond du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), tenu en Papouasie–Nouvelle-Guinée cette année, le fils de Pierre Elliott Trudeau s’est lancé à la défense de la francophonie, récemment. Et pas n’importe laquelle: la sienne. Aussi s’est-il empressé de donner son habituel concert de pipeau, celui qu’il réserve toujours dans de telles circonstances.

À l’origine de toute l’affaire, on retrouve le premier ministre de l’Ontario, le très charismatique Doug Ford, le frère du regretté Rob, lequel était, de son propre aveu, à la fois maire de Toronto, drogué et alcoolique. Doug a décidé récemment de sabrer dans les services offerts aux francophones de sa province, celle-là même qui est le vaisseau phare de l’hypocrite multiculturalisme cAnadien. Tellement sabrer, en fait, que, entre autres choses, la seule université francophone ontarienne devra cesser ses activités complètement.

Inutile de préciser que, dans ces circonstances, le sang de navet du fils de Pierre Elliott Trudeau n’a fait qu’un tour, tellement il a été déçu de la chose. Il a aussitôt mandaté sa ministre responsable des langues de rencontrer le gouvernement ontarien afin de «comprendre la décision». Avec une attitude aussi déterminée, nul doute que la situation sera corrigée rapidement.

Sans compter que la ministre en question n’est nulle autre que Mélanie Joly, un monument de compétence et de fiabilité.

dimanche 18 novembre 2018

Montréal vue du sol


Il n'y a pas à dire: l'esprit des fêtes fait ressortir le meilleur chez le contemporain. À preuve, les décorations qui ornent les balcons, comme ici le père Noël en soutien-gorge.