vendredi 7 avril 2017
Eille boss! L'intégrité de la personne, qu'ossa donne?*
Epicenter est un regroupement d'une centaine d'entreprises en démarrage se trouvant en Suède. Fidèle à la pensée post-moderne des start-ups actuelles, des employés œuvrant dans ses bureaux ont accepté de se faire implanter une micropuce, quelque part dans leur corps – et quel corps! –, laquelle permet d'ouvrir les portes ou d'activer des imprimantes simplement en agitant la main.
Première observation, s'il faut agiter la main, c'est donc qu'elle est libre et qu'il est en conséquence possible d'ouvrir les portes et d'activer les machines de la façon traditionnelle; laquelle, pour sa part, a si bien servi nos ancêtres. Alors, à quoi sert vraiment cette micropuce? On se le demande.
Est-il besoin de préciser que la micropuce en question permet également de suivre à la trace lesdits employés, sans compter que, à la limite, ce type de technologie offre la possibilité de colliger des données relatives à leur santé, à leurs relations au travail, au temps qu'ils consacrent à leurs tâches, voire même au nombre de fois où ils se rendent aux toilettes.
Deuxième observation, sur les 2000 travailleurs regroupés dans les locaux d'Epicenter, 150 personnes ont accepté, sans aucune espèce de contrainte, de recevoir dans leur anatomie la puce numérique. Bien entendu, pour l'instant, le «marquage» n'est pas du tout obligatoire. Mais si 7,5% des employés sont spontanément volontaires, imaginez combien il y en aura qui accepteront d'être ainsi «robotisés» une fois qu'on leur aura fait comprendre que ce serait «avantageux pour tout le monde» qu'ils y consentent eux aussi.
Malgré cela, tout n'est pas négatif dans l'affaire. La micropuce permet aussi de s'acheter des smoothies rien qu'en agitant la main.
Dernière observation, mettons que, à mon humble avis, ça revient plutôt cher la gorgée et que, compte tenu de ce que tout cela représente, les smoothies pourraient bien être offerts à titre gracieux. Dans le pire des cas, je suis sûr que la micropuce permettra de savoir qui abuse d'une telle générosité…
Pour l'instant, la technologie n'est utilisée qu'en Suède. Espérons qu'elle ne fera pas un Ikea d'elle-même.
* C'est comme les unions...
jeudi 6 avril 2017
mercredi 5 avril 2017
Plus fort que phosphore
Une autre attaque à l'arme chimique en Syrie a déclenché une avalanche de reproches, tous dirigés – en Occident du moins – contre le régime de Bachar al-Assad. «Acte intolérable», «crime contre l'humanité», «honte sans précédent», les qualificatifs n'ont pas manqué pour décrire ce geste cruel et inhumain.
Malheureusement, ce n'est pas la première fois qu'une telle horreur afflige le peuple syrien. On se souviendra que, en 2012, une autre attaque au gaz avait été menée. À l'époque – déjà – le régime de Damas avait été accusé, sans preuve, de l'avoir déclenchée. Finalement, après enquête, on n'avait pu déterminer avec certitude qui en était responsable. Ce n'est que plus tard que les indices avaient incriminé les rebelles.
Qu'importe. Les capitales occidentales ont de nouveau de quoi accabler la Syrie et ne vont pas se priver de le faire. Que le précédent leur ait donné tort n'y changera rien. Si jamais on finit par découvrir que la vérité est autre, on se gardera bien de le révéler aux heures de grande écoute.
Remarquons tout de même que les attaques chimiques sont hautement répréhensibles lorsqu'elles sont provoquées par des régimes qui tiennent tête à Washington, tandis qu'elles deviennent au contraire tout à fait excusables lorsqu'elles sont lancées par leurs alliés.
Après tout, qui se souvient aujourd'hui qu'Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc contre des populations civiles?
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas. juste pour se défendre...
Gaza, janvier 2009 |
mardi 4 avril 2017
Sanctuaire utérin
Comme on sait, la nouvelle administration yankee a décidé d'augmenter les budgets militaires de 54 milliards de dollars afin de les porter à près de 825 milliards. Or, comme les budgets militaires aux Stazunis sont en partie discrétionnaires, il est difficile de savoir combien d'argent leur est véritablement consacré. Ainsi, il se pourrait que le chiffre de 825 soit largement dépassé.
Une augmentation de 54 milliards ne peut tomber du ciel. L'argent doit provenir de quelque part. Aucun problème, quand il s'agit des Stazunis. Le fric sera retiré de toute une batterie de programmes nationaux et internationaux, qu'ils touchent la santé, l'éducation, l'environnement ou l'aide aux nécessiteux.
L'une de ces réductions concerne le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), lequel travaille afin de promouvoir une planification familiale éclairée dans le monde. Washington a décidé de cesser toute contribution à cet organisme au prétexte que ledit organisme encourage le recours forcé à l'avortement. Il est de notoriété que l'avortement cause encore d'importants remous au sein de la société yankee qui se déchire encore et toujours sur cette question. Aussi, le gouvernement de Donald Trompe a-t-il sauté sur l'occasion afin de se retirer du programme de l'ONU en prétendant vouloir se dissocier de la pratique de l'avortement dont la FNUAP ferait la promotion. Cynisme ou idéalisme?
Connaissant ce cher bon gros vieux Donald, il a sans doute voulu se servir des deux.
Tout de même, retirer son financement à la planification familiale afin de consacrer l'argent aux budgets militaires force à conclure de la manière suivante. Pour les Yankees, le seul endroit où la vie humaine est sacrée, c'est à l'intérieur de l'utérus.
Une fois dehors, watch out!
lundi 3 avril 2017
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