jeudi 4 juin 2009

Rien qui Tian’anmen


Vingt ans se sont écoulés depuis les événements de la place Tian’anmen. Enfin, depuis les plus récents, car la grand-place de Pékin a vu, si j’ose dire, couler de l’eau sous les ponts et du sang sur les pavés.

Première prise.

Chacun sait quel carnage s’est produit sur ladite place au mois de juin 1989. Les jeunes protestataires, qui refusaient de quitter les lieux en dépit des intimations du pouvoir, ont été brutalement massacrés par l’armée chinoise. Les soldats les ont pris sous le feu de leurs mitrailleuses et nombre de manifestants ont même été écrasés sous les chenilles de blindés.

Deuxième prise.

Le 4 juin 1989 au soir, l’armée chinoise se présente en force sur la place Tian’anmen et ordonne aux jeunes manifestants de vider les lieux. Après un premier refus, ceux-ci acceptent de négocier leur retrait et quittent l’endroit sans qu’un seul coup de feu soit tiré.

Croyez-le ou non, selon les témoins oculaires des deux camps, c’est la deuxième prise qui est la bonne; la vraie, tout au moins.

Est-ce à dire qu’il n’y a pas eu de victimes? Non, certes, car il y eut des affrontements dans les jours précédents autour de la place. Les estimations vont de 241 morts – la version officielle chinoise – à plus de 7000 – selon l’OTAN –, incluant les militaires.

À ce propos, j’aimerais bien savoir quel mouvement pacifiste parvient à tuer des dizaines de soldats armés jusqu’aux dents.

Généralement, ce sont des pacifistes financés par l’Occident, comme en ex-Yougoslavie, en Géorgie ou même au Tibet…

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