Pendant que les producteurs de déchets nucléaires amorçaient hier leur campagne «d’information» sur les bienfaits du stockage de déchets nucléaires dans les roches profondes du Bouclier canadien, des ingénieurs, des spécialistes et des gens d’affaires regroupés dans le projet Securad poursuivaient le travail amorcé en 1994 pour construire un tel site sur la Basse-Côte-Nord, pas très loin d’ailleurs du projet hydro-électrique de la Romaine.
Selon un document de Securad, cette société montréalaise fondée par l’ingénieur Guy Arbour a consacré 11 ans d’efforts pour obtenir enfin «le nécessaire soutien local envers le projet» visant à entreposer – en vue d’un éventuel retraitement – le combustible irradié par les producteurs non seulement canadiens, mais aussi étrangers.
[On] priorise un site accessible exclusivement par la mer, ce qui est le cas de la Basse-Côte-Nord, «ce qui écarte toute possibilité de voir des Greenpeace avec des pancartes se pointer par ici», expliquait au Devoir un membre du conseil municipal de Blanc-Sablon, favorable au projet.
Un dépotoir nucléaire à Blanc-Sablon?
Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 2 juin 2009
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Une autre idée atomique
Après 18 mois d’étude, le «rapport sommaire» de l’examen d’Énergie atomique du Canada limitée (EACL) a été rendu public jeudi dernier par le ministère des Ressources naturelles. Ce rapport de 36 pages propose la privatisation de la Division réacteurs CANDU de EACL (qui vend les centrales CANDU à travers le monde), alors que la Division recherche et technologie resterait publique et financée par l’État. En d’autres termes, le centre de profit d’EACL serait remis aux mains du privé, et le public conserverait le centre de coût.
Énergie atomique du Canada –
«Vente de feu» dans le nucléaire canadien
Pierre-Olivier Pineau, Professeur agrégé à HEC Montréal et spécialiste en politique énergétique, Opinion, Le Devoir, 2 juin 2009
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