Les grandes entreprises durement frappées par la crise obtiendront une réduction substantielle de leurs tarifs de la part d’Hydro-Québec, ce que la Régie de l’énergie a approuvé, avec sa coutumière discrétion, le 11 mai dernier. Cette catégorie de clients, qui paient le tarif dit «L», consomme près de la moitié de l’électricité totale de la province.
Évidemment, la réduction ne pourra s’appliquer qu’aux sociétés qui prouveront que leurs présentes difficultés financières sont importantes. Dans quelle mesure la proportion de grandes entreprises qui voudront se prévaloir de cette offre se rapprochera-t-elle de 100%? C’est ce que nous saurons peut-être un jour.
Quoi qu’il en soit, dans un contexte similaire en 1993, les réductions de tarif consenties aux plus gros consommateurs d’électricité avaient atteint 7% de leur facture.
Avec une baisse de revenu de cet ordre, nul doute qu’Hydro-Québec deviendra de facto une entreprise gênée par la présente crise. On se demande vers qui elle se tournera à son tour afin de combler un tel manque à gagner.
Pour l’heure, aucun porte-parole de la société d’État n’a répondu à cette question.
Double gêne?
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