La bombe est tombée au petit matin. Le Canadien de Montréal a été vendu, mais la surprise n’est pas là. C’est la condition de vente qui s’avère un choc, surtout pour les amateurs de Montréal: Le Canadien plie bagages et s’installe désormais à Québec!
Déjà pressentis comme acheteurs potentiels, Guy Laliberté et René Angélil ont fait le saut, mais ensemble et avec la généreuse participation de la société Loto-Québec et de la Caisse de dépôts et placements du Québec. Le consortium 100% québécois a débloqué, collectivement, près de 400 millions pour consommer l’achat. Le brasseur autrichien Red Bull se joindra au groupe à titre de commanditaire et donnera son nom au nouvel aréna qui sera mis en chantier dès l’été. La patinoire fera partie d’un immense complexe avec un hotel, un centre d’achats, des théatres et un nouveau casino. “C’est essentiellement le projet de casino refusé à Montréal qui déménage à Québec”, de dire M. Laliberté, grand patron du Cirque du Soleil, “avec le Canadien en prime.”
D’un coup, George Gillet a tout liquidé. Le milliardaire tourne le dos à Montréal et rentre chez-lui, au Colorado, avec sa nouvelle fortune qui servira à éponger les pertes faramineuses découlant de son achat intempestif de l’équipe de soccer de Liverpool. Derrière lui, la ruine. Le Centre Bell, qui sera rebaptisé Le Patinatorium de Montréal, passe aux mains de la société Quolibex pour la somme dérisoire de 100 millions, moins que le coût de construction en 2001, reflètant la perte de son principal locateur.
Interrogé à Londres, où il participe au Sommet du G20, le premier ministre canadien, Stephen Harper, a dit, “C’est dommage. Je ne savais pas qu’il y avait une équipe de hockey à Montréal, mais les québécois peuvent toujours suivre les Maple Leafs ou les Senators.”
À Québec, un communiqué émanant du bureau du premier ministre Jean Charest déclare, simplement: “Ces nouveaux développements viennent taire, une fois pour toutes, la controverse entourant la location des loges au Centre Bell.”
Rejoint à son bureau cette nuit, le maire Gérald Tremblay a dit qu’il était déjà à l’oeuvre pour combler la perte de l’équipe légendaire. “Les amateurs de sport peuvent se réjouir”, a-t-il déclaré, “Nous sommes en pourparlers pour amener une équipe de la ABC (American Broomball Coalition) à Montréal dès l’automne.”
Le maire de Québec, lui, est aux anges. “Les nouveaux Nordiques vont remettre le bleu dans le bleu, blanc, rouge!” de dire le maire Régis Labeaume. L’écusson de la Sainte-Flanelle sera légèrement modifiée pour refléter à la fois l’origine de l’équipe et sa nouvelle identité.
Le Canadien finira sa centième et désormais dernière saison à Montréal, pour renaître, considérablement repensée, dans le vétuste mais temporaire Colisée de Québec à l’automne. Les administrateurs et les entraineurs présentement en place, dont Bob Gainey, seront alors remplacés. Déjà nommés: Michel Goulet, ancienne vedette des Nordiques et directeur du personnel de l’avalanche du Colorado sera président de l’équipe et l’ex-entraîneur Michel Bergeron assumera les fonctions de gérant général.
Comme entraîneur, des noms comme Bob Hartley et — pourquoi pas — Guy Carbonneau, sont avancés.
2 commentaires:
Monsieur Lebeaume me confiait, justement, hier: «Paul Pérou est toujours le BIENVENUE dans notre ville».
* L'on discutait même d'une citoyenneté-à-vie et d'un poste d'Ambassadeur à notre Maison de Québec à Monrial.
Les noms de Jacques Demers et Michel Bergeron circulent déjà dans le Tout Québec comme co-entraîneurs du nouveau club.
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