Source: Wikimedia Commons
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Tous les spécialistes ont attentivement écouté, vendredi, l’intervention de Barack Obama sur ce couple infernal nouvellement baptisé «région Af-Pak» (pour Afghanistan et Pakistan), objet de toutes les inquiétudes, régulièrement nommé «lieu le plus dangereux» et «centre géopolitique» du monde.
Lorsqu’il décrète la centralité géopolitique de l’Af-Pak, et reconnaît implicitement l’échec de l’intervention militaire occidentale dans cette région depuis plus de sept ans, Obama opère un «virage réaliste»: pour la franchise du diagnostic, voilà du nouveau. Mais pour la stratégie qui en découle? Pas sûr...
Lorsque l’on entend le président annoncer, sur un ton pédagogique, que «le Pakistan et l’Afghanistan sont des questions liées», que «la solution n’est pas que militaire», qu’il faut «plus d’aide économique à la reconstruction civile», on cherche la nouveauté. Et lorsque M. Obama ajoute: «Al-Qaïda, c’est le cancer», et, que, fixant gravement la caméra, il s’adresse aux terroristes – «Nous vous vaincrons» –, on se dit vraiment que l’on a déjà entendu ça quelque part...
Obsession afghane
François Brousseau, Le Devoir, 30 mars 2009
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