mardi 31 mars 2009

Le «Moleskine d’Hemingway»
ou la magie du marketing

Ni Hemingway, ni Picasso, ni Van Gogh, ni Céline, ni Mallarmé n’ont jamais utilisé de carnet de la marque Moleskine...

Pour une raison simple: la marque n’existait pas à leur époque.

C’est Modo et Modo qui, en 1998, il n’y a pas si longtemps, l’a pour la première fois créée et déposée. [...] Cette société italienne, rachetée par la Société générale, a réussi à inonder le marché de ces carnets prétendument «mythiques»: 4,5 millions par an, dont 60% vendus en librairie; 200 000 par an en France.

Le casse du siècle: à côté, l’attaque du Glasgow-Londres, c’était de la roupie de sansonnet. Pensez: cet éditeur italien a réussi à vendre dans le monde entier un carnet - un simple carnet! - avec certes un bout d’élastique, pour le prix de deux livres d’Hemingway.

Le «Moleskine d’Hemingway» ou la magie du marketing
Pascal Riché | Rue89 | 28/03/2009

1 commentaire:

Corto a dit…

Je reconnais ici l'ami Albert et son amour pour les Moleskine.