Pauline Marois tente en ce moment de ramener la question de la souveraineté à l’avant-scène. Mais qui dit souveraineté dit également moyens d’y parvenir. Là, les choses commencent à se compliquer, car la question référendaire (dans tous les sens du mot) demeure délicate. Après tout, les souverainistes en ont déjà perdu deux; il serait pour le moins gênant d’en perdre encore plusieurs.
Ce qu’il y a de bizarre avec les référendums, c’est que, depuis qu’on a recours à cette forme de plébiscite, presque toujours, ils ne font que confirmer le statu quo. L’exemple le plus patent est celui de l’Autriche en 1938. Le gouvernement de l’époque, sentant les velléités annexionnistes de son puissant voisin, voulait mener un référendum sur le maintient de sa souveraineté. Tous les observateurs s’entendaient pour dire que les Autrichiens allaient l’appuyer avec une majorité écrasante.
Les Allemands envahissent le pays avant la tenue du scrutin et, quelques semaines plus tard, organisent un autre référendum demandant à la population si elle consent à faire partie de leur grand empire. Les Autrichiens ont approuvé à 90% l’annexion.
Si madame Marois veut remporter un référendum sur la souveraineté, un conseil d’historien: qu’elle fasse la souveraineté d’abord.
mercredi 10 juin 2009
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