mercredi 10 juin 2009

L’homme de Rio

Rio Tinto a acheté la société Alcan en 2007, avec l’aval gouvernemental. Depuis, comme par hasard, la situation de l’aluminium n’a cessé de se détériorer au Québec, à cause de la crise, bien sûr.

Le prix du métal s’étant effondré ces derniers mois, passant de 3340$US en juillet 2008 à 1505$US présentement, la nouvelle société fusionnée a décidé d’opérer un grand coup de barre afin de redresser la situation. Le tout sans opposition de la part du gouvernement du Québec, puisque ce dernier, en dépit de tarifs d'électricité très favorables et de multiples avantages, avait, quelque temps auparavant, signé une entente secrète avec Alcan qui permettait à cette dernière de cesser l’activité de certaines installations de production ici, sans jamais avoir à payer la moindre pénalité.

Bref, Rio Tinto a pu se livrer, sans problème aucun, au bal habituel de fermetures d’usines, de mises à pied massives et de délocalisations.

Sans rancune, cependant, puisqu'elle est devenue le principal commanditaire du programme de vélos Bixi, à Montréal, des vélos – faut-il le préciser – dont le cadre est en aluminium. Un aluminium qui ne sera, bientôt, plus produit chez nous.

Cela n’a rien d’étonnant puisque le bon maire Gérald Tremblay est un ancien ministre libéral de l’Industrie. Il n’allait quand même pas mordre la main qu’il a léchée.

L’une veut nous mettre à pied; l’autre veut nous mettre à vélo. Comme on dit aux sièges sociaux de Rio Tinto : «Son of a Bix!»

Ou quelque chose comme ça.

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