Représentation de la bataille des Plaines d’Abraham, 1759 (Québec)
Campion, George B. (1796 - 1870) Archives nationales du Canada
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Le débat actuel soulevé par la présence d’artistes anglophones à un spectacle de quartier pendant les fêtes de la Saint-Jean aura au moins le mérite de ramener certaines questions sur le tapis. Des questions qu’on ne pourra pas toujours reporter à plus tard.
Bien sûr, il est logique et justifié de craindre pour la survie du français au Québec. Surtout dans un Québec-province.
Bien sûr, la perspective d’une Saint-Jean full bilingue est inadmissible. Surtout dans un Québec-province. À moins de vouloir devenir la Lousiane du Canada.
Sauf que voilà, la Fête nationale du Québec est depuis longtemps conçue dans l’esprit d’un Québec-pays. «Québécois de toutes origines, mais tous Québécois». Cet esprit-là.
Dans un Québec-pays, personne n’aurait le moindre problème à ce qu’on invite des Québécois anglophones à célébrer leur pays, le Québec.
La solution, encore une fois, c’est l’indépendance.
Et qu’on le veuille ou non, ça restera toujours la seule façon de débloquer le plein potentiel du Québec. Oh, vous avez le droit de penser différemment. Mais vous faites erreur, autant que vous le sachiez.
En attendant que ça arrive – et à condition qu’on continue (ou commence, ou recommence) à faire la promotion de l’indépendance –, je suis d’avis qu’il faut quand même agir comme si on était déjà un Québec-pays.
La pire chose à faire serait de ramener le débat jusqu’à la bataille des Plaines d’Abraham. De ramener ça à un conflit Français contre Anglais. Le pire serait qu’il y ait une manifestation qui dégénère lors du spectacle controversé.
À moins d’être fédéraliste ou anti-francophone, bien entendu. Dans ce cas, ce serait la meilleure chose qui pourrait arriver. Toutes les occasions sont bonnes pour passer le message que l’indépendance est une idée désuète à laquelle seule une poignée de dinosaures extrémistes et racistes adhèrent encore. Mais là, ce serait inespéré. Et facile! Quelques agitateurs suffiraient. Une étincelle, et pouf! Vous pouvez être assurés que toutes les télés y seront. Il y en a qui se frottent les mains, c’est sûr. En espérant qu’on ne tombe pas dans le piège.
Bonne Saint-Jean, et le Québec libre avant la fin de vos jours...
5 commentaires:
Je partage totalement vos commentaires, mon cher Numéro 6.
Merci de les avoir exprimés.
Je partage aussi. J'ajouterais: encore faudra-t-il que le PQ nous prouve qu'il peut la faire cette indépendance...
C'est loin d'être fait!
Autant je déteste qu’on associe l’idée de l’indépendance aux extrémistes, autant je ne voudrais pas qu’on l’associe uniquement au Parti québécois. Le PQ n’est pas propriétaire de l’indépendance. Et on peut certainement se demander s’ils ont servi l’idée ou s’ils s’en sont servis...
Qui sait, le futur nouveau chef de l’ADQ réalisera peut-être que la voie de l’autonomie est sans issue? Harper et Ignatieff s’entendent là-dessus. Alors avec l’ADQ de nouveau souverainiste, plus Québec Solidaire, plus le PQ... ça changerait la donne.
On peut toujours rêver...
Historiquement, l'indépendance des pays n'est pratiquement jamais obtenue par des moyens politiques. Elle est arrachée à la suite d'une guerre – civile ou autre – ou d'une révolution.
Désolé de froisser certaines susceptibilités, mais la liberté est presque toujours gagnée par des extrémistes.
Québec - Palestine, même combat!
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