Le taxi en bas de la maison, à la station, vivait ce moment avec encore plus de lenteur que moi.
Mais lui, il pouvait au moins courir le risque de filer au kiosque se prendre quelques cigarettes et un journal du soir. Je savais que si je faisais ça, j'allais louper son appel. Au bout d'un petit moment, je décidai de faire sonner le téléphone. J'enfilai ma veste et je franchis la porte, que je laissai ouverte, et je me dirigeai vers les toilettes. En arrivant devant, je marquai un temps d'arrêt, quelques secondes, juste pour m'imaginer ce que j'aurais pu fabriquer là-dedans; et là, le téléphone se mit à sonner.
C'est un vieux truc de détective, mais on ne le voit jamais dans les films, pour une raison qui m'échappe.
Philip Kerr, La mort des autres, Éditions du Masque, 2009
1 commentaire:
Je reconnais ici notre ami Albert et sa passion pour l'auteur de La trilogie berlinoise.
Enregistrer un commentaire