samedi 25 avril 2009

Le temps des crises

Photo: Tanakawho, Wikimedia Commons

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Le ministre canadien des Finances Jim Flaherty est d’avis que les États-Unis doivent réagir rapidement afin de redonner une nouvelle santé à leurs grandes banques, à défaut de quoi la reprise économique mondiale ne se réalisera pas.

Les pays du G7 se sont engagés à entreprendre «tous les actes nécessaires» pour un retour de la croissance, et notamment à «continuer à injecter du capital dans les institutions financières».

Ils se sont également engagés à «prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la robustesse des institutions dont l’importance est vitale pour l’ensemble du système financier».

Sommet du G7 | Flaherty: la reprise économique passe
par une relance des banques
PC, AFP, Le Devoir, 25 avril 2009

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Personne dans ce gouvernement ne profite de la crise pour réfléchir. Ils répondent avec du béton, du béton et du béton. Ils nous font une autoroute et une autre autoroute et nous parlent de développement. Ils confondent développement économique et développement de la société. Nous le savons, seuls ceux qui développent s’enrichissent. Nous venons de vivre vingt ans de croissance et seuls les plus riches se sont enrichis. Vingt ans de mondialisation qui tuent maintenant les régions au nom du développement. Mais, comme le souligne le journaliste Hervé Kempf du Monde, les sociétés occidentales sont assez développées et suffisamment riches. Pas besoin de «plan Nord», le grand projet de Jean Charest, pour devenir plus riches. Nous sommes assez riches. Reste à trouver les moyens collectifs de répartir la richesse locale et de se protéger ainsi contre la crise. Apprendre de la crise. Nous n’avons rien appris. Nous persistons dans l’aveuglement de la croissance et du développement qui nous ont plongés dans cet abîme.

Apprendre de la crise
Gil Courtemanche, Le Devoir, 25 avril 2009

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Le monde est maintenant en crise. Exxon fait moins de profits car la consommation baisse. Les banques ne prêtent plus, de peur de voir leurs créditeurs se déclarer insolvables. Et le consommateur, celui qui s’endettait pour soutenir le système et acquérir à prix fort des objets produits par un sous-prolétariat, ce consommateur tout à coup n’achète plus. Et le système s’écroule.

Des gouvernements montent donc à l’assaut: il faut sauver le système, soutenir les machines à argent que sont les banques et faire en sorte que les entreprises demeurent entreprenantes, quitte à ce que ce soit à un niveau moindre. Et les patrons de répondre en parlant de restructuration, de réorganisation, de recapitalisation.

Ainsi, partout, on élimine des postes, on demande l’acceptation volontaire d’une diminution de salaire, on transforme le fonctionnement des divers régimes favorables aux travailleurs, tout cela parce qu’avec le temps on espère que les profits seront à nouveau au rendez-vous: le système dont Marx parlait tient toujours.

À quoi servent les entreprises?
Il y a 30 ans, le néolibéralisme naissant allait changer le monde
Normand Thériault, Le Devoir, 25 avril 2009

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