En 2001, à Durban en Afrique du Sud, était lancée pour la première fois, sous l’égide de l’ONU, une conférence internationale portant sur le racisme.
Compte tenu de l’importance de la problématique, on n’a pas attendu plus de huit ans pour convoquer une autre conférence qui, cette fois, est à Genève, mais qui porte, en l’honneur de la première mouture, le nom de «Durban II».
Comme cela arrive trop souvent, les meilleures intentions du monde sont souvent détournées au profit des intérêts particuliers, de sorte que certains se servent de tels événements comme d’une tribune. Ce fut le cas de Mahmoud Ahmadinejad, président de la république islamique d’Iran hier.
Dès son discours inaugural, il s’est lancé dans une diatribe à fond de train accusant Israël d’être un État systématiquement raciste aux dépens de ses voisins et de sa minorité arabe, en particulier les Palestiniens.
Ce manquement aux usages diplomatiques a entraîné une réaction outrée de la part des représentants des pays occidentaux dans la salle, qui ont immédiatement quitté. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ça ne faisait pas tant de monde que ça, puisque Israël, les États-Unis, les Pays-Bas, l'Italie, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Canada avaient décidé de boycotter la conférence avant même qu’elle commence.
Tous des pays qui n’ont jamais eu une once de racisme dans le corps, c’est bien connu.
Curieusement, si nos borgnes médias ont amplement couvert le geste d’éclat et le boycott, aucun n’a mentionné que tous les autres représentants sont restés pour écouter Ahmadinejad.
Ça faisait beaucoup de monde qui a applaudi, quand même…
mardi 21 avril 2009
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