Province de Kandahar, Afghanistan. Le Caporal Christina Villeneuve, infirmière de la 5e Ambulance de campagne de la base de Valcartier (Québec), 31 mars 2007. (Source: Forces canadiennes)
Alors, que faisons-nous en Afghanistan?
Nos soldats y meurent, plusieurs en reviendront meurtris dans le corps, tous conserveront de façon indélébile les images croisées de la désolation, de la pauvreté, de la sujétion des femmes, de la haine et de l’espoir dans le regard des enfants. (...)
Nous allons donc nous retirer de ce pays devenu maudit. Chacun son tour de sauter sur les mines, d’être la cible des tueurs, d’incarner l’ennemi impérial, occidental. Nous allons nous retirer après avoir rapatrié durant des années les corps de nos soldats, qui ont choisi le combat comme métier, en pensant tout de même que la mort n’arrive qu’aux autres. La plupart des Canadiens se disent qu’ils sont morts pour rien, comme si le piéton happé par un chauffard mourait pour une cause. Comme si mourir de maladie avait un but peut-être.
Bien sûr, d’autres soldats, américains entre autres, vont prendre pied sur le territoire. Sans espoir de victoire, par devoir, par intérêt et pour démontrer après nous et avant d’autres l’insoutenable impuissance à vouloir faire le bien.
Sans issue?
Denise Bombardier, Le Devoir, 7 mars 2009
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