Le gangster Benjamin Siegel est abattu à Hollywood le 20 juin, en 1947.
Petit caïd de Brooklyn, sa brutalité explosive qui lui mérite le sobriquet de Bugsy, dans le sens “bébittes dans la tête”, le dingue. Casseur fiable, ses patrons mafieux le dépêchent sur la côte ouest pour y ouvrir de nouveaux marchés. Il y fraye avec les vedettes d’Hollywood, prend de l’ambition et rêve de transformer Las Vegas, un petit village miteux du Nevada, en capitale du gambling, légalisé à coups de pots-de-vin et de genoux cassés. Il engouffre une fortune dans son casino démesuré, le Flamingo.
Incontrôlable aux yeux de ses supérieurs et trop dérangeant pour la compétition, on se bouscule aux portillons pour le buter.
Aujourd’hui, le Flamingo est encore debout, au coeur de la grande ville qu’avait imaginé Siegel le Dingue. La légende veut que, la nuit, dans la cour intérieure du casino, on peux entendre chuchotter ses victimes, enterrées sous les rosiers.
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