samedi 22 mai 2010

Delorme au gaz

Yvan Delorme est, encore pour peu de temps, chef de police à la ville de Montréal. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, apparemment. Il s’acquittait parfaitement bien des charges de sa fonction, parvenait à rester propre malgré la pléthore de scandales qui s’entêtaient à entacher l’administration municipale. Bref, le chef de la police était un vrai caïd.

Puisque tout allait si bien, quoi de plus normal qu’il remît sa démission le 3 mai dernier sans donner d’explication, sinon que le moment était apparemment venu pour lui de tirer sa révérence alors que son contrat ne devait venir à échéance qu’en 2013? Son départ, effectif en septembre prochain, lui permettra tout de même de rafler le pactole, un beau gros juteux 193 000 $ pour le punir sans doute de ne pas avoir fini son boulot.

Lui qui avait donc mené son mandat tronqué en restant blanc comme neige revient à l’hôtel de ville afin d’expliquer pourquoi il a menti en affirmant que la firme BCIA avait signé un contrat avec le service de police pour surveiller – tenez-vous bien – les locaux de cette même police. Y a pas à dire, on se sent en sécurité avec des flics qui ne sont même pas foutus de se surveiller eux-mêmes.

Passons.

Même sans contrat, BCIA avait quand même reçu 1 million $ pour ses services. Il m’est avis que le mandat de M. Delorme n’est peut-être pas aussi propre qu’il n’y paraissait au début du mois, même s’il affirme, comme son patron Gérald, n’être au courant de rien.

Au courant de rien… Cou’donc, l’ignorance, c’est vachement payant!

Au fait, c’est bien le même BCIA qui a fini par avoir la peau de Toni Tomassi et qui, malgré les millions reçus, est aujourd’hui en faillite.

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