Qui ne se souvient de la célèbre commission Bastarache, mise sur pied à l’initiative de notre intègre premier ministre John James Charest afin de faire toute la lumière sur les affirmations de son ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare? Au-delà des allégations concernant la nomination des juges au Québec, c’était toute la question du financement des partis politiques – et du Parti libéral en particulier – qui prenait le devant de la scène dans cette affaire.
M. Bellemare, dont nul n’a pu encore prouver les affirmations, avait remis en question l’impartialité de la commission Bastarache, en particulier en dénonçant, la semaine passée, la nomination à titre de procureur en chef de Pierre Cimon (et non Simon Pierre, comme le voulaient certains mauvais plaisantins) qu’il considérait comme un partisan libéral.
M. Cimon s’est drapé dans la toge de sa dignité froissée au su d’une telle affirmation, jusqu’à ce qu’un petit malin découvre qu’il avait régulièrement contribué à la caisse du Parti libéral entre 2002 et 2007. M. Cimon avait alors protesté : ce n’était pas parce qu’il finançait le Parti à hauteur de plusieurs milliers de dollars qu’il était pour autant un libéral lui-même ou un contributeur à une quelconque caisse électorale.
Mardi passé, Pierre Cimon a annoncé qu’il se récusait et, depuis, lui-même et les ténors du parti qu’il n’appuie pas ont dénoncé la méprisable "chasse aux sorcières" dont il a été victime, chasse dont je n’ai entendu parler que lorsqu’elle fut dénoncée par le ministre responsable de la loi électorale, Robert Dutil, hier, et qu’elle était déjà terminée.
Bref, Bellemare 1; Charest 0.
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