Comme si les consultations publiques, les faits divers, les appels au calme et les déchirements de chemise sur la place publique n’avaient pas suffi, v’là t’y pas qu’on a commencé les audiences sur le projet de loi 94 qui veut réglementer le port de la burqa et du niquab dans les endroits publics, en particulier en ce qui a trait aux rapports avec l’administration gouvernementale.
Dans un plus large ordre d’idées, il s’agit finalement, par ce projet de loi, de constituer une sorte de référence permettant de faire face aux demandes futures d’accommodements raisonnables.
Encore les accommodements raisonnables!
Il y a des mots ou des expressions qui, comme celle-là, finissent par se vider de leur sens à force d’être utilisées à tort et à travers; même pas besoin de les galvauder. Mais comment en arrive-t-on, finalement, à un accommodement raisonnable?
Ce n’est pourtant pas bien compliqué. Comme l’expression elle-même l’indique, il suffit que l’un des intervenants soit accommodant et que l’autre soit raisonnable. Dès lors, un modus vivendi peut être établi avec l’assentiment général.
Il va sans dire que si les protagonistes font preuve d’intransigeance, un accommodement raisonnable ne sera jamais possible. En fait, il suffit du moindre fondamentalisme de la part d’une seule des deux parties pour torpiller l’exercice.
Par exemple, avant la Révolution tranquille, au Québec, la notion d’accommodement raisonnable était tout simplement impensable. Mais ça c’était à une époque où on était étouffés par la religion.
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