Wall Street | Oliver Stone (1987)
«Ce qu’enseignent Freud et Keynes, c’est que ce désir d’équilibre qui appartient au capitalisme, toujours présent, mais toujours repoussé dans la croissance, n’est autre qu’une pulsion de mort. Détruire, puis se détruire et mourir constituent aussi l’esprit du capitalisme. Sur les marchés circulent des marchandises cristallisant le temps de travail des hommes, mais aussi de la souffrance, de la culpabilité et de la haine.»
Chez Keynes, qui avait lu Freud, cette pulsion se traduit par l’amour de l’argent, qui selon lui est le «problème moral de notre temps». Car, selon les auteurs, «dans la concurrence et l’amour de l’argent gisent les causes de la violence sociale». Dans l’esprit de Keynes, la monnaie n’est pas un instrument neutre qui ne sert qu’à conclure des échanges. Selon lui, elle est plutôt l’objet d’un «amour irrationnel» qui est «le moteur du capitalisme».
Le capitalisme destructeur, entre Freud et Keynes
François Desjardins, Le Devoir, 21 février 2009
«Capitalisme et pulsion de mort»: le libéralisme allongé sur un divan
Hubert Artus, Rue89, 15 janvier 2009
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