lundi 23 février 2009

Les pièges de la liberté

Miami, janvier 2003.

1. Relire le paradis des libéralistes dans Buffet complet.
2. Bon. O.K.
3. Lire, préférablement, à haut voix.

Il y a des jours où on se sent comme un singe de laboratoire sanglé sur une table d'opération dans un hangar, les yeux à vif, paupières découpées et larmes artificielles injectées dans les orbites, plus rien d'autre à faire que de regarder des apprentis chimistes en blouse verte mesurer notre pouls avant de nous faire la piqûre finale. Des jours où le Lexomil nous envoie direct dans un monde de cauchemars et où les amphets nous ramènent aussi sec dans un monde de merde. Des jours où, à la seule idée de ce qui arrive, notre bouche se déforme en cris muets d'horreur, nos mains déchirent frénétiquement le plastique d'un nouveau paquet de cigarettes, des jours où on voudrait juste disparaître de la surface de la planète et fuir la réalité.

Manque de bol, c'était un de ces jours-là pour Beau Tellier.

4. Maintenant l'on se relaxe, tout va bien pour vous.

Bonne semaine.

1 commentaire:

ThC a dit…

Cher Albert Camus,

Vous dirais-je que je me sens un peu honteux ? Je n'avais, jusqu'à une date récente, rien lu de vous... Sauf sous la contrainte, la torture, même, si vous me passez l'expression, rien d'excessif, car si vous aviez connu cette professeur(e) de français en seconde, à Marseille... Mais bref, j'en viens au fait : au hasard de la navigation ouèbe, je découvre votre site, sur lequel je me surprends à passer quelques heures. Quand les morts prennent la parole, me suis-je dit, c'est qu'ils ont quelque chose à dire... Alors voilà, j'aime votre esprit, j'aime ce que je devine de vous, et il me semble -sans doute suis-je prétentieux- que nous partageons le même cocktail de cynisme et d'implication. Vous dire que je n'ai pas été surpris de me trouver cité par deux fois, au gré de vos humeurs, serait mentir.

Bonne continuation, je reviendrai !

Thierry Carmes (des Arcanes)
http://arcanes.wordpress.com