Boutique de moutarde Maille, à Dijon (Source: Wikimedia Commons)
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Dans la vie, amis consommateurs, il faut savoir ce qu’on veut. Un steak relevé ou une voiture propre. Les agriculteurs des plaines canadiennes, eux, ont choisi leur camp l’année dernière: ils ont boudé la culture des graines de moutarde (steak relevé) pour privilégier celle du colza ou du maïs (biocarburant).
Pourquoi? Parce qu’ils pouvaient espérer de meilleurs débouchés avec les deux derniers, évidemment.
Or, le Canada est le premier exportateur mondial de moutarde. Celle-là même qui sert à faire de la moutarde de Dijon, oui oui. Confectionnée au Sénégal, au Maroc, en Russie ou en Bourgogne, pourquoi pas, puisque la recette n’est pas sujette à une appellation d’origine, mais à un procédé de fabrication, de meulage des graines en particulier.
Pour en revenir à nos agriculteurs canadiens, en choisissant de cultiver des trucs susceptibles de finir dans des moteurs «verts» (c’est un autre débat…), ils ont fait flamber le cours de la bonne vieille moutarde. Qui a grimpé de 170% en un an.
Il y a de moins en moins de moutarde dans la moutarde
Colette Roos, Rue89, 15 avril 2009
1 commentaire:
Il moutarde d'y goûter.
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