Fiche linguistique numéro 1
Saint-Glinglin (À la)
Voici une location adverbiale très utile pour désigner une date-butoir pour la réalisation de vos promesses faites trop vites. On dit «à la Saint-Glinglin» comme on dit «semaine des quatre jeudi». Or, croyez-le ou pas, il n'y a pas plus de Saint-Glinglin que de semaine des quatre jeudi. Pis : il n'y a pas de saint pour les glinglin (s'il y a un glinglin Tremblay dans la salle, je lui prie d'accepter mes excuses. Mon propos n'a rien d'offensant pour lui; il est juste linguistique).
Le mot «saint» s'emploie ici au sens de «cloche» et a été confondu avec le «saint» issu de «sanctus». Bref, c'est comme 007 qui n'est pas un vrai saint, vous me suivez?
Notons que les saints étaient parfois un peu cloches sinon croches, ce qui a généré un peu de confusion. Le saint dont on parle est, en réalité, un «seing» qui vient du latin «signum» pour «signal». Et, ce que donnait une sonnerie de cloche dans un dialecte français, c'est «glinguer».
En définitive, Saint-Glinglin, ça sonne assez bien à l'oreille.
Tiré du Dictionnaire absurde du vrai français étonnant, 15 678 pages, Montréal, Absurdistan unie, Éditions Étonnantes, 875,99 $ (à paraître à la Saint-Glinglin)
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1 commentaire:
Ou est-ce le génie d'Imel avec la langue.
La sienne, j'espère.
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