vendredi 17 avril 2009

Bowater et beau Bachand



On vit vraiment une époque formidable!

Voici que la corporation AbitibiBowater a accumulé une dette énorme et qu’elle a dû, aux États-Unis, se placer sous la loi de la protection contre les créanciers. Sa filiale québécoise entend faire la même chose dès aujourd’hui. C’est la conséquence logique d’années d’incurie administrative, de négligence, de courte vue et d’incompétence de haut niveau.

Au Québec, la société recevra « une garantie de prêt temporaire » de 121.millions $ (100 M $US). Afin sans doute d’ajouter l’insulte à l’injure – car après tout, c’est de notre argent qu’il s’agit –, lorsqu’il en a fait l’annonce, le ministre des Finances Raymond Bachand s’est pratiquement excusé.

En effet, a-t-il insisté, ce n’était pas là une subvention gouvernementale, ce qui aurait peut-être contrevenu à l’accord de libre-échange – il ne l’a pas lu lui non plus, on dirait –, mais bien une garantie pour un prêt qu’une institution financière va offrir aux conditions du marché. Afin de nous rassurer, le ministre dont on devine d’ores et déjà l’envergure, a tenu à rassurer la population en précisant que ce serait en « chargeant cher ».

Ça nous console, surtout quand on pense que c’est nous qui allons sûrement finir par tout rembourser.

En passant, pour faire face à la crise, on arrose les grandes entreprises financières et autres de centaines de millions afin, prétendument, de relancer la consommation.

Moi, j’ai un meilleur truc. Par exemple, on pourrait donner les 121 M $ aux employés d’AbitibiBowater au Québec – ça leur ferait chacun 16.000 $ – à condition qu’ils le dépensent dans les 12 mois à venir.

Ça reviendrait moins cher au contribuable…

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