Le droit d’Anez

 

http://buffetcomplet.blogspot.com/2019/11/ras-le-bol-y-vit.html

L’ex-présidente bolivienne par intérim,  Mme Jeanine Anez, a été placée en état d’arrestation sous des accusations de sédition, de conspiration et de terrorisme. Interrogée par la presse à son arrivée à La Paz, sous bonne escorte, la principale intéressée a déclaré que cette arrestation était illégale.

Or, elle est sans doute assez calée sur les questions d’illégalité. Elle-même n’a-t-elle pas été placée à la tête du pays à la suite d’un coup d’État? Ce coup s’est déroulé sur le modèle des révolutions dites «de couleur». Ayant dans son dos la puissance de l’armée et dans sa main une bible, Mme Anez avait ainsi détourné le processus démocratique au profit des conservateurs et renversé le président Evo Morales dûment choisi par un irréprochable processus démocratique.

Mais, vous savez, la démocratie, ça déplaît aux militaires. 

Presque autant qu’aux curés, lesquels ont exigé que Mme Anez soit libérée, elle qui – s’il faut les en croire – «a tant servi la Bolivie» et, du même souffle, ont dénoncé un régime qui est comme une de leurs dictatures.