Équivalent français des Razzie Awards aux États-Unis ou des prix Aurore au Québec, les Gérard du cinéma ont été décernés hier à Paris. Consultez le site Comme au cinéma pour connaître tous les lauréats et «lauréables» de l’édition 2010. Pour ma part, j’aimerais surtout attirer votre attention sur les titres des catégories de prix:
Gérard de la grosse comédie qui fait tache comme on en tournait du temps des Charlots avec Paul Préboist et Alice Sapritch, sauf qu’on est en 2010
Gérard de l’acteur que c’est pas qu’on l’aime pas, mais on en a un peu marre de voir sa gueule partout
Gérard du film pas nul, mais pas bien. Pas nul, hein. Mais pas bien. Mais pas nul pour autant. Mais pas bien non plus. Mais pas nul. Ceci dit, pas bien. Voyez?
Gérard de Madame la Grande Actrice qui va s’encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée du cul
Gérard du film avec des petits chiens ou des grosses chiennes
Gérard de l’acteur qui a un nom de maladie
Gérard du film qui parle d’une meuf qui fait moyennement envie, et du coup le film bah c’est pareil
Gérard de l’acteur qui vient manger le pain des français
Gérard du titre gay
Gérard du film vraisemblablement adapté d’un article de Marie Claire
Gérard de l’acteur dont on espère qu’il aura jamais jamais de premier rôle quand on voit comment il se débrouille avec les seconds
Gérard du réalisateur qui continue à faire des films en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé
Gérard du film que quand tu vas le voir, dans la salle, t’as l’impression d’être dans un wagon du RER D un samedi soir à Villiers-le-bel
Gérard de l’actrice dont le mari s’est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le moindre rôle, pas même un tapin dans un film de Lagaf
Gérard de l’actrice qui ne bénéficie définitivement pas des réseaux de son beau-frère
Gérard du désespoir féminin
Gérard du désespoir masculin
Gérard du plus mauvais film
(Via Cyberpresse)
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