lundi 6 avril 2009

Un peu de statistiques, que diable!


L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, mieux connue sous l’acronyme de l’OTAN, a décidé d’envoyer 5 000 soldats de plus en Afghanistan. Ce nombre s’ajoute aux 20 000 que les Stazunis vont déployer eux-mêmes, probablement à partir du large bassin de post-traumatiques d’Irak. Ces renforts iront s’ajouter aux quelque 55 000 hommes déjà stationnés.

La nouvelle m’a fait sourire.

En théorie, une division occupe un front de 5 à 10 km sur une profondeur de 1 à 2 km. Bref, elle contrôle effectivement une zone d’au maximum 20 km carrés. Évidemment, si on l’étale sur une surface plus grande, comme on le fait présentement avec les résultats que l’on connaît, elle devient – relativement – inefficace. Or, une division compte entre 10 000 et 15 000 hommes.

Abstraction faite des montagnes qui compliquent la géographie, l’Afghanistan compte 652 000 km carrés.

En d’autres termes, si on voulait contrôler le pays au complet, et ce de manière absolument sécurisée, avec Al-Quaida, les talibans, les moudjahidines, les seigneurs de la guerre, les contrebandiers de drogue, les bandits de tout poil et le régime corrompu de Hamid Karzaï, il faudrait en tout 489 000 000 de soldats.

Évidemment, il doit y avoir de grands bouts de l’Afghanistan qui n’intéressent pas mon chum Barack. Là où il n’y a pas de pétrole et où on ne peut pas faire passer de pipeline, par exemple.

Je suis pas mal certain qu’on peut ramener ce chiffre à un ou deux millions, max.

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